Volkswagen : les coûts de la restructuration grèvent les bénéfices

Force est de constater que Volkswagen s'en sort mieux que ses homologues français. Le quatrième constructeur automobile mondial, plus que jamais numéro un en Europe, a publié ce matin un bénéfice opérationnel hors éléments exceptionnels de 991 millions d'euros au titre de son troisième trimestre 2006, soit une hausse de 90% par rapport à la même période en 2005. Toutefois, ce résultat ne prend pas en compte une charge exceptionnelle d'un montant de 668 millions d'euros, représentant le coût des restructurations engagées par le constructeur. En septembre dernier, le patron de Volkswagen Bernd Pischetsrieder avait annoncé le départ de 16.000 salariés, dont 11.000 en retraite anticipée. Eléments exceptionnels inclus, le bénéfice d'exploitation ressort à 323 millions d'euros, soit un recul de 38% en année glissante, mais conforme aux anticipations du marché.Comme annoncé, le bénéfice net plonge en revanche à 23 millions d'euros au troisième trimestre contre 282 millions un an plus tôt, mais s'établit au-dessus du consensus de 11,5 millions d'euros formulé par les analystes interrogés par l'agence AFX. Malgré un marché automobile européen en panne, les ventes de Volkswagen restent dynamiques avec un chiffre d'affaires de 25,13 milliards d'euros en hausse de 7,1%, précise le groupe dans un communiqué. De quoi faire pâlir de jalousie ses concurrents Renault et PSA Peugeot-Citroën, qui ont tous deux dévoilé récemment de piètres performances trimestrielles (voir ci-contre).Sur les neuf premiers mois de l'année, la poursuite par le groupe allemand du plan de réduction des coûts et des effectifs au sein de sa marque éponyme lui a permis de dégager un résultat opérationnel de 3,02 milliards d'euros hors charges exceptionnelles, qui représentent quant à elles près de 1,66 milliard d'euros.Vendredi, suite à la publication de ces résultats globalement conformes aux attentes, le titre du constructeur gagnait 1,68% à 53,28 euros en fin de journée.Volkswagen confirme son intention de monter à 30% dans le capital de MANLe constructeur allemand a annoncé avoir informé l'Office fédéral des cartels de son intention de relever au-dessus de 25% sa participation dans le constructeur de camions. La commission antitrust allemande avait auparavant indiqué que Volkswagen voulait relever sa participation jusqu'à 30%. Le groupe est déjà l'actionnaire principal du constructeur de poids lourds MAN avec 15,1% du capital et le pousse à une fusion amicale avec son concurrent suédois Scania, dont il est également le premier actionnaire. MAN a lancé une offre de rachat hostile d'un montant de 10,3 milliards d'euros sur Scania, proposition rejetée par ce dernier.
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