Sakhaline 2 : Gazprom et Shell sur le point de trouver un accord

La Russie et Shell sont sur le point de trouver un terrain d'entente au sujet du projet russe d'exploitation d'hydrocarbures Sakhaline 2. Le monopole gazier Gazprom, détenu en partie par l'Etat russe, serait ainsi proche de trouver un accord avec la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell, chargée de mener l'exploitation de ce projet.Les deux sociétés ont entamé des discussions sur une entrée de Gazprom dans le projet. Elles doivent encore "discuter sur le prix", selon le vice-Premier ministre russe Dmitri Medvedev, qui est aussi président du conseil d'administration de Gazprom, cité par l'agence Reuters. "Gazprom a atteint un certain niveau de négociations avec Shell", a affirmé le vice-Premier ministre.Les deux groupes et des représentants du gouvernement russe se sont rencontrés cette semaine afin de discuter d'une éventuelle entrée de Gazprom dans le capital de Sakhaline 2. Selon les informations qui circulaient hier, Shell pourrait garder un quart du capital du projet. Selon les analystes, Gazprom pourrait prendre 30% dans le projet. Mais selon la Russie, les modalités de l'accord doivent encore être décidées."Nous discutons des conditions d'entrée. Les sommes, les dépenses du projet, tout cela est en phase active de discussion", a précisé le ministre russe. "Pour Gazprom, la participation (de Shell) à ce projet est intéressante, mais pas à n'importe quel prix", a-t-il ajouté, précisant que les négociations "avancent vite".Shell, qui détient 55% du consortium développant Sakhaline 2, conjointement avec les sociétés de négoce japonaises Mitsui (25%) et Mitsubishi (20%) avait signé un protocole d'accord avec Gazprom en 2005 en vue d'un échange d'actifs faisant entrer Gazprom à hauteur de 25% dans Sakhaline 2, en échange de 50% qu'il céderait à Shell dans un projet du Grand Nord russe.Sakhaline 2, représente un projet majeur, tant financièrement (l'investissement total est de près de 16,6 milliards d'euros) que stratégiquement. Il vise à exporter par bateau à partir de l'été 2008 du gaz naturel liquéfié (GNL) depuis cette île au large de l'Extrême-Orient russe.L'enjeu de Sakhaline 2 est donc de taille. Et le Kremlin a menacé de retirer la licence d'exploitation de Shell, alors que Moscou accuse les exploitations étrangères sur le sol russe de ne pas respecter les licences d'exploitation et d'extraire plus de 10% des hydrocarbures de manière illégale. Le projet Sakhaline 2 serait, selon les Russes, un des exemples les plus marquants de ces infractions. En outre, Shell est aussi accusé de ne pas avoir fourni les documents "suffisamment approfondis et complet" pour prouver le respect total des normes environnementales..
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