Exclusif : le salaire annuel moyen des cadres s'élevait à 52.866 euros en 2006

Selon l'enquête annuelle "Esope" sur les salaires, réalisée par la CFE-CGC, 63% des cadres ont bénéficié d'une augmentation en 2006. A l'inverse, selon le syndicat, près de 4 cadres sur dix ont perdu du pouvoir d'achat l'année dernière.

Un millésime moyen pour les rémunérations des cadres en 2006. Selon l'enquête annuelle "Esope" sur les salaires du personnel d'encadrement, réalisée par la CFE-CGC - que La Tribune s'est procurée en avant-première -, l'année dernière, la rémunération annuelle brute moyenne des ingénieurs, techniciens, cadres et agents de maîtrise, s'est élevée à 52.866 euros, la médiane se situant à 49.700.

Réalisée auprès de 965 salariés, l'enquête "Esope" révèle aussi que 44% de cette population gagne entre 30.000 et 50.000 euros par an (45% en 2005) et que 27% perçoivent plus de 60.000 euros. En revanche, mauvaise nouvelle, 15,40% de la population interrogée perçoit une rémunération annuelle brute inférieure au salaire charnière de l'Agirc, soit 34.428 euros en 2006. Ce sont donc des cotisants "fantômes" à ce régime complémentaire des cadres, censés "couvrir" l'intégralité du personnel d'encadrement.

En revanche, bonne nouvelle, 63% des sondés ont vu leur rémunération augmenter l'année dernière (contre 57% en 2005 et 48% en 2004). Parmi les heureux élus, un tiers a eu une augmentation inférieure à 2% et 54% (contre 47% en 2005) entre 2 et 5%. Cependant, à l'autre bout de l'échelle, 37% des personnels d'encadrement ont vu leur rémunération brute annuelle stagner ou baisser (contre 43% en 2005).

Ainsi, selon la CGC, "près de quatre cadres sur dix ont perdu du pouvoir d'achat en 2006 : 10% pour qui la rémunération a baissé et 27% pour qui elle a stagné". De même, la CGC constate que "45% du personnel d'encadrement se déclare mécontent de sa rémunération".

L'égalité salariale connaîtrait un léger mieux : 64% des femmes ont vu leur rémunération augmenter contre 63% pour les hommes. Cependant, 46% des femmes ont un salaire annuel inférieur à 40.000 euros, contre seulement 26% pour les hommes.

Enfin, la part des augmentations individuelles a progressé en 2006 au détriment des augmentations générales. Ainsi, la part des 30-50 ans ayant bénéficié d'une augmentation collective seule est passée de 30% en 2005 à 25% en 2006, le plus faible niveau depuis trois ans.

La "rémunération variable" (primes, commissions, stock-option) est en progression. 74% du personnel d'encadrement déclarent avoir perçu au moins un élément variable dans leur rémunération l'année dernière (62% en 2005). Et parmi les éléments variables, les abondements au plan d'épargne ou de retraites d'entreprise (PEE ou Perco) représentent 11% des éléments variables de la rémunération.

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