La Commission européenne a annoncé ce jeudi que la croissance économique de la zone euro pourrait être légèrement plus lente au troisième trimestre que ce qui était prévu. Elle table désormais sur une progression de 0,3% à 0,7% du produit intérieur brut (PIB), contre 0,3% à 0,8% dans ses prévisions de septembre.

Pour les trois derniers mois de l'année, l'exécutif européen anticipe une croissance de 0,3% à 0,7% du PIB des Treize, contre 0,2% à 0,8% jusqu'à présent. Pour le premier trimestre de 2008, elle prévoit une fourchette de 0,3% à 0,8% de croissance, légèrement resserrée par rapport à sa prévision antérieure de 0,2-0,9%. Le milieu de la fourchette demeure inchangé à 0,55%.

Par ailleurs, le PIB de la zone euro a progressé de 0,3% au deuxième trimestre 2007 par rapport au trimestre précédent, selon la dernière estimation publiée ce jeudi par Eurostat, confirmant les chiffres publiés précédemment. Eurostat a par ailleurs révisé en hausse le chiffre de la croissance au premier trimestre à 0,8% dans la zone euro, comme dans l'ensemble de l'UE, contre 0,7% publiés précédemment. Sur un an, c'est-à-dire comparé au deuxième trimestre 2006, la croissance a atteint 2,5%, a confirmé Eurostat, contre 3,2% au premier trimestre.

Pour l'ensemble des vingt-sept pays de l'Union européenne, l'office statistique européen a confirmé que la croissance avait atteint 0,5% sur le trimestre et 2,8% sur un an.

Enfin, dans son dernier rapport mensuel, la Banque centrale européenne (BCE) estime que les risques pesant sur les perspectives de croissance dans la zone euro sont orientés à la baisse, tandis que des risques à la hausse pèsent sur la stabilité des prix. L'éditorial du bulletin d'octobre reprend pour l'essentiel les propos tenus par le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, lors de sa conférence de presse jeudi dernier à l'issue de la réunion du conseil des gouverneurs.

La volatilité sur les marchés financiers a accru l'incertitude sur l'évaluation des fondamentaux économiques, explique la BCE. "Ainsi, il demeure nécessaire de recueillir des informations supplémentaires et d'examiner de nouvelles données avant de pouvoir tirer de nouvelles conclusions pour la politique monétaire dans le cadre de la stratégie à moyen terme de la BCE, axée sur le maintien de la stabilité des prix", ajoute le bulletin. La BCE explique qu'"il convient d'être particulièrement prudent dans l'analyse de l'incidence potentielle sur l'économie réelle des évolutions survenant sur les marchés de capitaux".