"Nous démentons tout projet d'évolution du capital de Natixis ainsi que le scénario évoqué par la presse impliquant la Société générale", a déclaré ce mardi matin une porte-parole des Caisses d'épargne, suite à des informations de La Tribune selon lesquelles Natixis pourraient être apportée à la Société Générale.

Cette opération vise plusieurs objectifs. Elle permettrait de régler la question de la direction de Natixis et de la double casquette de Philippe Dupont, à la fois P-DG des Banques populaires et président du directoire de Natixis. Lundi, la Caisse d'Epargne a démenti vouloir modifier la gouvernance de sa filiale commune avec le groupe Banque Populaire.

La Caisse nationale des Caisses d'Epargne, l'organe central du groupe mutualiste, souligne au contraire dans un communiqué "l'efficacité de la gouvernance de Natixis qui a, par exemple, fait ses preuves à l'occasion de la crise du subprime, au cours de laquelle s'est organisée une coopération quotidienne entre les deux maisons mères et leur société commune". La Caisse d'Epargne et la Banque Populaire sont chacune actionnaire de Natixis, créée en novembre 2006, à hauteur de 34,4 %.

Autre avantage de l'opération avec la Société Générale, en échange de Natixis, la Générale aurait pu, par le biais d'un échange d'actions, accueillir la Caisse d'épargne et les Banques populaires dans son capital à hauteur de 20 %. Une opération qui lui permettrait de stabiliser son capital et de repousser la menace d'une OPA ou d'une attaque de fonds activistes. Ce montage irait néanmoins à l'encontre de la volonté de la direction de la Société Générale d'allouer plus de 30 % des fonds propres de la banque à l'activité de financement et d'investissement.