Un regain d'activité pousse les PME à recruter

Après trois mois de calme plat, l'indicateur BPLG-AFP mesurant la vitalité des PME se redresse nettement. Le mois de février a été mis à profit pour embaucher et cette tendance devrait se poursuive.

C'est le printemps avant l'heure. Malgré les incertitudes liées au contexte politique, les patrons de PME retrouvent le sourire. La publication de février du baromètre mensuel BPLD-AFP apporte des indications encourageantes quant à l'état de santé des entreprises françaises de moins de 250 salariés. En effet, après trois mois de stagnation, l'indicateur global de cette enquête rebondit nettement, gagnant 8 points en février pour grimper à 37 points. "Les bons résultats en matière d'activité et de rentabilité ont profité à l'emploi et à l'investissement", expliquent les auteurs de l'étude.

Si tous les indicateurs (chiffre d'affaires, rentabilité, investissements) repartent à la hausse, c'est celui relatif à l'emploi qui progresse le plus nettement. Il s'envole de 16 points en février et seulement 3% des chefs d'entreprises interrogés concèdent avoir réduit leurs effectifs ce mois-ci. "C'est le score le plus bas depuis les débuts du baromètre en octobre 2003", soulignent les auteurs de l'enquête. Pour les mois à venir, 16 à 19% des patrons envisagent d'embaucher. C'est particulièrement vrai dans les PME comptant entre 20 et 199 salariés. Sectoriellement, les perspectives de recrutement sont meilleures dans les services et les transports. Ce mieux sur l'emploi est particulièrement perceptible en Ile-de-France et dans le l'ouest du pays.

Globalement pour les prochains mois, les indicateurs restent bien orientés. A un horizon de trois mois, "la proportion de patrons qui sont confiants dans l'évolution de leur propre secteur ayant légèrement augmenté". Ce qui peut apparaître comme une inversion de tendance, si les chiffres d'aujourd'hui sont confirmés par les enquêtes suivantes, traduit peut-être l'impact sur le tissu français de PME des bons résultats de l'Allemagne. Notre voisin est en effet le premier partenaire commercial de la France. Cette hypothèse se vérifie en particulier avec les bonnes performances dans l'indicateur global des entreprises du Nord-Est de la France.

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