La Berd pourrait renoncer à cofinancer Sakhaline-2 après l'arrivée de Gazprom

La Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd) laisse entendre qu'elle pourrait ne plus apporter une part du financement de l'énorme projet gazier de Sibérie, Sakhaline-2. A ses yeux, la prise de contrôle du projet par le géant russe Gazprom change la donne.

La Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd) pourrait renoncer à apporter un financement au projet gazier Sakhaline-2, en Sibérie, après l'arrivée de Gazprom comme actionnaire majoritaire. C'est ce qu'a laissé entendre lundi un porte-parole de la banque glissant : "aucune décision n'a encore été prise, mais les événements récents rendent les choses plus difficiles et font que la participation de la banque au projet est peut-être moins nécessaire".

Le 21 décembre, le géant gazier russe Gazprom est devenu actionnaire majoritaire de Sakhaline-2 pour 7,45 milliards de dollars, les trois actionnaires d'origine divisant leur part respective par deux pour lui faire une place.
Royal Dutch Shell est passé de 55% à 27,5%, et les japonais Mitsui et Mitsubishi respectivement de 25 à 12,5% et de 20 à 10%.

Avec cette nouvelle répartition d'actionnaires, Sakhaline-2 ne semble plus entrer dans la catégorie des projets financés ordinairement par la Berd, qui depuis 1991 aide les pays de l'ancien bloc communiste à passer à l'économie de marché en finançant surtout de nouvelles entreprises privées.

La Berd, sollicitée à hauteur de 300 à 400 millions de dollars (sur un coût total de 20 milliards), hésitait depuis un an à apporter son financement à Sakhaline-2 sur des critères environnementaux, après la protestation de nombreuses associations écologistes inquiètes des répercussions sur la flore et la faune locales.

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