José Bové condamné mais toujours candidat à la présidentielle

José Bové a été condamné, ce jour, à quatre mois de prison ferme par la Cour de cassation de Paris, suite à un arrachage de maïs transgénique en 2004. Cette décision ne fauche pas les ambitions du leader altermondialiste puisqu'il maintient sa candidature à l'Elysée.

José Bové, officiellement candidat à la présidentielle depuis jeudi dernier, a été condamné à quatre mois de prison ferme. Ce verdict, rendu aujourd'hui par la Cour de cassation, dépend maintenant d'une prochaine décision d'un juge d'application des peines. Le magistrat aura notamment la charge de définir les conditions de détention du leader altermondialiste. "C'est une décision grave", a affirmé à la presse José Bové, à l'issue du délibéré, ajoutant qu'il serait "peut-être le premier prisonnier politique à être en même temps candidat à l'élection présidentielle".

En juillet 2004, José Bové avait arraché, avec sept autres militants anti-OGM, du maïs transgénique, à Menville (Haute-Garonne). L'ancien leader de la Confédération paysanne s'était pourvu en cassation contre sa condamnation, infligée le 15 novembre 2005, par la cour d'appel de Toulouse. Le co-fondateur de la Confédération paysanne a rappelé qu'il était allé "plusieurs fois en prison", notamment après le saccage du restaurant McDonald's de Millau.

Pour l'heure, différentes alternatives sont envisagées au sujet de José Bové. D'un côté, la complexité de la procédure pourraît décaler le règlement de l'affaire après les élections présidentielles, évitant ainsi au leader altermondialiste de faire campagne derrière les barreaux. Une autre hypothèse précise que, compte tenu de la durée de la peine requise, José Bové pourrait être condamné à porter un bracelet électronique.

Cette solution ne réjouit guère le paysan du Larzac: "je refuserai le bracelet", a-t-il déclaré sur Canal Plus en estimant qu'un tel dispositif n'était "pas acceptable". Quelque soit l'issue du procès, José Bové restera candidat à la présidentielle, comme il l'affirmait, hier soir, sur France 3: "Je continuerai ma campagne de quelque manière que ce soit". En attendant, il profitera de sa liberté puisqu'il participera, ce soir, à son premier meeting à Aubagne, près de Marseille.

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