Le groupe européen d'aéronautique et de défense EADS "n'a rien a se reprocher dans la communication financière et a toujours informé les marchés à temps", a assuré samedi à l'AFP son porte-parole, commentant des informations publiées par Le Monde. "De la part de l'AMF, nous n'avons jusqu'ici reçu aucune information sur des accusations ou des résultats, qu'ils soient provisoires ou définitifs, de l'enquête en cours (...) Nous coopérons pleinement et en toute transparence avec l'AMF et lui fournissons sans délai toutes les informations qu'elle sollicite. Nous n'avons rien à cacher", a poursuivi le porte-parole.

Le Monde daté de dimanche-lundi affirmait que l'Autorité des marchés financiers (AMF) avait ouvert un nouveau volet dans son enquête sur d'éventuels délits d'initiés chez EADS, qu'elle soupçonne d'avoir diffusé des informations trompeuses au marché. "Le gendarme de la Bourse suspecte à présent EADS d'avoir diffusé des "informations trompeuses" au marché, rapporte un proche du dossier", écrit le quotidien. "'Il y a deux façons de tromper le marché', précise cette source, "soit en ne disant pas des choses que l'on devrait dire, soit en laissant dire des choses exagérément optimistes", poursuit Le Monde.

Selon le quotidien, certains dirigeants du groupe aéronautique européen, dont Noël Forgeard, pourraient être auditionnés à nouveau par l'AMF. La sincérité de la communication financière d'EADS entre fin 2005 et début 2006 est mise en question, le groupe ayant pu avertir trop tard le public des retards de fabrication de l'A380, dont l'annonce a fait plonger le titre en Bourse.