Le dollar canadien à son plus haut depuis 30 ans

La faiblesse du dollar américain et l'intérêt des groupes étrangers pour les géants canadiens des matières premières soutiennent le "huard".

Le métier de prévisionniste sur le marché des changes est décidément périlleux. Défiant les analystes, qui le voyaient battre de l'aile en début d'année, le dollar canadien, aussi surnommé le "huard", en référence à l'oiseau qui orne les pièces de un dollar, n'a pas tardé à reprendre son envol. A tel point que depuis début avril, il inscrit quasiment chaque jour de nouveaux records. Aujourd'hui, il touché un plus haut depuis 30 ans, le dollar américain enfonçant momentanément le seuil de 1,0815 dollar canadien.

Les raisons de cette envolée ? Il faut les chercher du côté du dynamisme des fusions-acquisitions. Au-delà du nouvel accès de faiblesse du dollar américain - sur les 16 devises les plus activement négociées, 14 sont en hausse face au dollar cet après-midi -, il existe un véritable engouement des entreprises mondiales pour les groupes canadiens de matières premières.

Aujourd'hui, c'est le numéro un mondial du secteur du Nickel, le géant russe Norilsk Nickel qui annoncé un nouveau relèvement de son offre sur le canadien LionOre. Il propose désormais un prix 10% supérieur à celui de Xstrata. Quant à Alcan, selon la presse canadienne, le premier producteur mondial d'aluminium aurait engagé des discussions avec le groupe australien BHP Billiton, afin de contrer l'offre hostile d'Alcoa.

Ces nouvelles ont également permis à la Bourse de Toronto d'atteindre de nouveaux sommets, l'indice composite de Standard & Poor's flirtant avec les 14.200 points pour la première fois de son histoire.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.