La Fed rassure les marchés en abaissant son taux d'escompte de 0,5 point

La banque centrale américaine (Fed) a abaissé vendredi son taux d'escompte de 0,50 point à 5,75%. Un signal fort qui redonne confiance aux marchés: le CAC 40 progresse de plus de 3,3% en début d'après-midi. La Fed injecte aussi six milliards de dollars supplémentaires.

Coup de théâtre sur les marchés financiers. Tandis que la crise du subprime a laissé s'installer le doute et l'inquiétude des investisseurs, la Réserve fédérale américaine a adressé un message fort aux marchés en abaissant vendredi 17 août son taux d'escompte de 0,5 point à 5,75%

Il ne s'agit pas du taux d'emprunt interbancaire ou "Fed Funds", qui est toujours fixé à 5,25% mais d'un autre instrument de politique monétaire plus rarement utilisé. Cette décision a été accompagnée d'un communiqué distinct, dans lequel la Fed a estimé que "même si l'économie continue de croître à un rythme modéré, le Comité juge que les risques pour la croissance se sont nettement accrus".

"Les marchés financiers se sont détériorés, et le resserrement des conditions de crédit ainsi que la hausse des incertitudes ont la capacité de freiner la croissance économique à l'avenir", ajoute la Fed. "Le Comité suit la situation de près et est prêt à agir en fonction des beoins pour atténuer les effets négatifs que les perturbations sur les marchés financiers pourraient avoir sur l'économie", précise la Réserve fédérale.

Cette réaction forte a en tous cas un effet rassurant sur les marchés, qui attendaient une réaction forte de la part des Banques centrales. En début d'après-midi, vendredi 17 août, le CAC 40 progresse ainsi de plus de 3,3%, après avoir cédé près de 1% en milieu de journée. De son côté, l'indice britannique Footsie est repassé au-dessus des 6.000 points, s'octroyant plus de 3% en début d'après-midi. A Francfort, le Dax bondit de près de 3% dans le même temps.

La Fed ne s'est pas arrêtée là puisqu'elle a annoncé dans la foulée l'injcetion de six milliards de dollars supplémentaires. Ils viennent s'ajouter aux 88 milliards déjà apportés par la Réserve fédérale américaine depuis le 9 août, loin, très loin des 228,71 milliards injectés par la BCE, la banque centrale européenne, un niveau record.

La décision de la Fed sur son taux d'escompte met d'ailleurs la pression sur la BCE qui était censée relever une nouvelle fois ses taux en septembre afin d'éviter tout risque inflationniste. Reste que ce dernier parait largement écarté pour l'instant alors que les acteurs financiers, en mal de liquidité, craignent un durcissement des conditions d'obtention du crédit.

Mais si la Banque centrale européenne décidait d'un statu quo en septembre, elle enverrait le double message négatif de sa (trop) grande sensibilité aux réactions de court terme des marchés et des acteurs financiers ainsi que des risques qui pèsent potentiellement sur la croissance européenne. Dilemme.

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