Areva a enregistré au premier trimestre un chiffre d'affaires en baisse de 0,2% à 2,470 milliards d'euros, freiné par les ventes des activités nucléaires en repli de 8,4%, a annoncé le groupe français aujourd'hui.

Le chiffre d'affaires du premier trimestre est à comparer à un chiffre d'affaires de 2,476 milliards au premier trimestre 2006, "particulièrement élevé pour un début d'année", selon Areva. A périmètre et taux de change constants, il est en baisse de 1%. Le numéro un mondial du nucléaire souligne toutefois que dans son secteur le chiffre d'affaires et les résultats peuvent varier de manière significative d'un trimestre à l'autre, si bien que la comparaison trimestrielle n'est pas très pertinente.

Le chiffre d'affaires du pôle Transmission et distribution (solutions d'acheminement de l'électricité) a crû de 16,3% à 950 millions d'euros (+18,3% en organique), tiré par les ventes en Europe de l'ouest, au Moyen-Orient et en Asie. Mais celui des activités nucléaires a baissé de 8,4% à 1,520 milliard d'euros (-10,2% en organique).

Au sein des activités nucléaires, les ventes du pôle amont (fabrication du combustible nucléaire) ont affiché un recul de 8,5% à 653 millions (-9,6% en organique), "principalement" en raison des "chiffres élevés du premier trimestre 2006 dans la mine et l'enrichissement", a souligné Areva. Le pôle réacteurs et services (conception, construction et maintenance de réacteurs nucléaires) a accusé une baisse de 4% de son chiffre d'affaires, à 513 millions d'euros (-8,5% en organique). Ce recul reflète en particulier un "creux saisonnier dans les services", selon le groupe.

Dans le pôle aval (recyclage et stockage des combustibles usés notamment), les ventes ont chuté de 14%, à 354 millions (-13,5% en organique). "Les activités de traitement-recyclage, qui représentent près des trois quarts des ventes du pôle, ont été affectées par des décalages de production", a expliqué Areva.

Pour l'ensemble de 2007, Areva, empêtré actuellement dans le dossier REpower, ce spécialiste allemand des éoliennes faisant l'objet d'une surenchère, table sur une "forte croissance" de son activité, en raison de la signature de plusieurs contrats.

Sur l'exercice 2006, le bénéfice net du groupe présidé par Anne Lauvergeon avait baissé de 38,1% à 649 millions d'euros, en raison du retard accumulé par le chantier de son réacteur EPR en Finlande. Hors plus-value de cession, liée à la vente de son pôle connectique, le bénéfice net ressortait en hausse de 43,9%.