Certains établissements bancaires lors de la publication de leurs résulats semestriels ont déjà fait savoir qu'ils allaient devoir se séparer d'une partie de leur équipe après les déboires rencontrés cet été sur les marchés financiers. Mais le plus dur semble à venir. Plusieurs milliers de professionnels de la finance devraient en effet perdre leur emploi à Londres en conséquence de la crise du crédit, selon un rapport du Centre for Economics and Business Research (CEBR) à paraître ce lundi.

Selon ce rapport, il y aura 6.500 emplois de moins à la City en 2008 que cette année. D'ici Noël, une première vague de 2.000 postes sera supprimée par rapport au niveau d'emploi record de 349.100 postes enregistrés ce mois-ci, estime l'économiste du CEBR, Jonathan Said. "On va sans doute constater, à l'entrée de 2008, une réduction de près d'un emploi pour deux embauches effectuées cette année", écrit l'un des auteurs du rapport, Sarah Bloomfield.

"Ce sera ressenti d'autant plus fort que la City s'est habituée à embaucher à un rythme échevelé", ajoute-t-elle. Les réductions d'effectifs auront notamment lieu dans le domaine des fusions-acquisitions, du capital-investissement et des fonds spéculatifs, précise le CEBR. La banque suisse UBS a annoncé cette semaine la suppression de 1.500 postes dans la banque d'affaires dont les deux principaux centres sont à Londres et à New York. Sa concurrente Credit Suisse a également annoncé son intention de remercier 170 salariés dans la même branche.

Les destructions d'emplois n'atteindront toutefois pas l'ampleur de celles constatées dans les précédentes périodes de crise financière. Selon le CEBR, plus de 15.000 emplois avaient été supprimés dans la finance à Londres en 2001 et 2002.