Voilà qui ne devrait pas encourager les Allemands à se ruer dans les rayons des supermarchés. La valse des étiquettes ne se calme pas outre-Rhin. L'Office fédéral de la statistique (Destatis) a confirmé ce matin les estimations divulguées à la fin du mois dernier. En octobre, les prix à la consommation ont encore augmenté de 0,2%. Sur un an les prix s'envolent de 2,7%.

Cette inflation vigoureuse doit évidemment beaucoup à la progression des prix des produits pétroliers. Sur un an, les prix du carburant ont particulièrement grimpé (+10,3%). Et ce ne sont pas les récentes annonces sur des hausses à venir pour les tarifs du gaz et de l'électricité qui vont changer la donne. Outre les prix des produits pétroliers, certains produits de première nécessité comme les denrées alimentaires de base (pain, lait...) ont aussi particulièrement pesé sur les prix.

Cette hausse des prix n'est guère favorable au décollage de la consommation que le gouvernement allemand appelle de ses voeux pour prendre le relais d'un investissement industriel appelé à ralentir dans un avenir proche. Au 3ème trimestre, l'Allemagne a vu sa croissance s'afficher à 0,7% mais expliquait Destatis, la consommation n'a progressé que "modérément". Malgré l'inflation, la consommation devrait recevoir un soutien du marché du travail. La décrue continue du chômage, l'amélioration progressive quoique lente sur le front des salaires et la baisse des cotisations chômage de 4,2% à 3,3% à partir de 2008 sont autant d'éléments qui en théorie doivent doper les dépenses des ménages allemands.