Les rémunérations des patrons français à la baisse en 2006

Les PDG du CAC 40 ont reçu en moyenne 4,44 millions d'euros en 2006, en baisse de 8,44% par rapport à 2007. Lindsay Owen-Jones, Bernard Arnault et Jean-François Roverato sont les dirigeants du CAC 40 les mieux payés.

La rémunération totale des patrons du CAC 40 est en baisse de 8,44% en 2006, à 4,44 millions d'euros en moyenne, selon la neuvième étude Proxinvest sur les dirigeants des entreprises françaises. Cette rémunération comprend les salaires, bonus et avantages en nature (54,23% de la rémunération totale et 2,2 millions d'euros en moyenne), ainsi que les stocks options (29,95%) et les actions gratuites (15,82%). La rémunération des patrons du SBF 120, elle, baisse de seulement 3% à 2,90 millions d'euros.

Les rémunérations des équipes dirigeantes, elles, suivent la même pente descendante. Celles des membres des comités exécutifs des groupes du CAC 40 baissent de 5,28% à 1,934 million d'euros, et celles du SBF 120 plongent de 7,5% à 1,239 millions d'euros en 2006.

Le cabinet Proxinvest mesure cette baisse aussi en exprimant la rémunération des patrons du SBF 120 en multiple du SMIC. De 554 fois ce minimum social en 2001, elle est tombée à 274 fois en 2006.

La baisse de ces rémunérations est engagée depuis 2002 avec, dès cette année-là, la baisse de la place des stocks options dans le package global des membres des comités exécutifs des groupes du CAC 40. Après, à partir de 2004, ce sont les salaires eux-même qui se mettent à décroître. Ces baisses consécutives sont mal compensées par la montée des plans d'actions gratuites à partir de 2005.

Le remplacement des PDG par des directeurs généraux plus jeunes explique en partie cette baisse moyenne des rémunérations. Ainsi, Lindsay Owen-Jones recevait 7 millions d'euros en salaire lorsqu'il était PDG de l'Oréal. Il ne reçoit plus que 2,5 millions au titre de son nouveau poste de président du conseil d'administration du groupe cosmétique. S'il avait conservé son ancien salaire, l'évolution moyenne du CAC 40 aurait augmenté de 2,2% au lieu de baisser de 2,7%.

Il n'empêche. Proxinvest se félicite que la pression des actionnaires et de l'opinion publique ait provoqué cette réduction des montants vertigineux atteints par les rémunérations des patrons. Cependant, le cabinet mesure encore le chemin à parcourir. Il insiste encore une fois sur l'absence de corrélation entre rémunération et performance. Et il souligne que les rémunérations actuelles sont loin de ce qu'il préconise, soit 240 fois le SMIC.

Les cinq dirigeants du CAC 40 les mieux payés en 2006
Avec 23,370 millions d'euros, Lindsay Owen-Jones, président du conseil d'administration de l'Oréal, reçoit la plus forte rémunération des PDG du CAC 40. Il est suivi par Bernard Arnault, PDG de LVMH (12,363 millions d'euros), Jean-François Roverato, PDG d'Eiffage (10,826 millions d'euros), Carlos Ghosn, directeur général de Renault (10,544 millions d'euros), et Henri de Castries, président du directoire d'Axa (8,040 millions d'euros).

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.