Le président mexicain met en garde contre le retour en arrière du sous-continent

Durant le Forum de Davos, le président mexicain s'est inquiété de la rupture du continent sud-américain en deux camps, l'un en pleine révolution socialiste et l'autre tourné vers l'investissement étranger.

Le président mexicain Felipe Calderon a profité du Forum de Davos pour faire entendre haut et fort ses craintes sur le devenir de l'Amérique Latine. "Nombre de pays du sous-continent ont choisi de se tourner vers le passé, parmi leurs décisions les plus menaçantes se trouvent nationalisations, expropriations, contrôle de l'Etat et autoritarisme", a déclaré le président.

Les pays visés sont principalement le Venezuela et la Bolivie, qui nationalisent à tour de bras. De son côté, le nouveau président de l'Equateur Rafael Correa, élu le 15 janvier dernier, a annoncé qu'il rejoignait le camp anti-américain en Amérique latine mené par le Vénézuélien Chavez. Le nouveau président a immédiatement annoncé après sa prestation de serment qu'il renégocierait la dette extérieure de son pays. En novembre, la dette extérieure de l'Equateur était de 10,3 milliards de dollars, soit 25,3% du Produit intérieur brut (PIB), selon les chiffres de la Banque centrale. Ces pays réduisent également l'autonomie de leurs banques centrales.

"En revanche, le Mexique a décidé de regarder vers l'avenir et de renforcer la démocratie, les marchés financiers et les investissements", a ajouté Felipe Calderon. Président depuis le 1er janvier 2006, Felipe Calderon a promis de donner un coup d'accélérateur à la croissance du pays, en moyenne de 2% durant la présidence de son prédécesseur Vincente Fox. Le Mexique est la deuxième puissance économique d'Amérique Latine derrière le Brésil. Les tensions entre le Venezuela et le Mexique sont apparues dès l'été dernier durant la campagne présidentielle mexicaine, durant laquelle Chavez s'est ouvertement déclaré en faveur du rival de Calderon, Andres Manuel Lopez Obrador.

Durant le forum de Davos, Felipe Calderon a cherché auprès du président brésilien Luiz Ignacio Lula da Silva un partenaire pour le développement de leurs compagnies pétrolières. "Nous sommes intéressés par une joint-venture avec Pemex (la compagnie nationale mexicaine et troisième producteur mondial de pétrole, NDLR) ainsi que par des activités off-shore", a déclaré Jose Sergio Gabriello, directeur général de Petroleo Brasileiro. Le président mexicain souhaite attirer davantage de capitaux étrangers pour permettre les investissements technologiques nécessaires à de nouvelles explorations domestiques.

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