La triste histoire de la banque britannique spécialiste des prêts immobiliers Northern Rock se poursuit. Selon le Sunday Telegraph, trois hedge funds seraient prêts à la démanteler. Leur plan consisterait à acquérir les créances hypothécaires de la banque en deçà de leur valeur faciale et à engranger un gros bénéfice en les gardant jusqu'à ce qu'elles arrivent à échéance. Chris Flowers, ancien banquier de Goldman Sachs, ainsi que les fonds Cerberus et Citadel seraient les trois hedge funds.

Par ailleurs, selon le Financial Times, Northern Rock aurait emprunté environ 3 milliards de livres, soit 4,3 milliards d'euros, auprès de la banque centrale d'Angleterre. Le montant emprunté représente 10 % des dépôts de Northern Rock. Il y a dix jours, la banque avait alerté la Banque d'Angleterre sur son risque de faillite en raison de la crise hypothécaire aux États-Unis.

Ce dimanche, le nouveau premier ministre britanique Gordon Brown et le nouveau chancelier de l'échiquier (ministre des finances) Alistair Darling ont tenté de rassurer en expliquant aux épargnants britanniques que la crise de Northern Rock a montré que le Royaume-Uni dispose d'un système de surveillance efficace face aux soubresauts des marchés financiers, reposant sur la concertation entre le Trésor, la Banque d'Angleterre et la Financial Services Authority (FSA) gendarme des marchés et des établissements financiers outre-Manche.

Alistair Darling a annoncé qu'il allait revoir la législation sur la protection de l'épargne, en portant de 31.000 à 100.000 livres (150.000 euros) le plafond des sommes garanties en cas de défaillance d'une banque, sur le modèle américain. Un fonds de réserve serait créé en appelant à contribution les banques.