Pékin annonce la poursuite de la réforme du taux de change

La conférence financière du gouvernement chinois a fixé une série d'orientations stratégiques pour les années à venir

Utilisation accrues des réserves de change, développement du marché obligataire, poursuivre de la réforme du taux de change, restructuration de banques : comme prévu la conférence financière du gouvernement chinois a fixé une série d'orientations stratégiques pour les années à venir. Lors de cette conférence, la troisième à se tenir depuis 1997, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a notamment affirmé, selon l'agence Chine nouvelle samedi, que la Chine allait "poursuivre de façon continue la réforme de son taux de change".

Il a également indiqué que le gouvernement "allait élargir l'utilisation de ses réserves de changes", qui ont dépassé les 1.000 milliards de dollars en 2006, a ajouté l'agence. L'utilisation de ces réserves est une question débattue depuis plusieurs mois en Chine, où certains prônent leur utilisation pour acquérir des ressources stratégiques ou investir dans le système social, défaillant.

Dans le domaine bancaire, le pays devrait, selon Chine Nouvelle, engager deux réformes. Celles de la Banque chinoise de développement, une des trois banques spécialisées chinoises, ainsi que de l'Agricultural Bank, dernière des quatre grandes banques commerciales d'Etat à ne pas avoir emprunté ce chemin. La restructuration de l'Agricultural Bank devrait ouvrir la voie, in fine, à son introduction en Bourse, comme ce fut le cas pour ses trois consoeurs, Industrial and Commercial Bank of China, Bank of China et China Construction Bank.
Mais Wen Jiabao a souligné que la réforme de la Banque agricole devait être progressive et servir les besoins financiers des régions rurales. Pour sa part la Banque chinoise de développement devrait être la première des "policy banks" à "commencer des opérations commerciales", a dit l'agence, à l'issue de la conférence tenue de vendredi à samedi matin à Pékin. C'est la première fois que la Chine annonce officiellement une réforme d'une de ses banques spécialisées

La mauvaise gestion des organismes financiers est aussi citée par le premier ministre chinois. Selon les médias de Pékin, les autorités envisageraient de doter le pays d'une super-agence chapeautant la gestion des actifs que l'Etat détient dans les institutions financières, soit quelque 5.000 milliards de dollars répartis notamment dans les banques, les assureurs et maisons de courtage.

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