L'indicateur se redresse un peu mais reste très bas. Selon l'Insee, le moral des ménages français a progressé à -24 en janvier contre -26 en décembre 2006 et -25 en novembre, en données corrigées des variations saisonnières. La baisse du chômage a joué un rôle important dans cette amélioration, et les perspectives d'évolution progressent (la composante est passée de -32 à -28).

"Les Français prennent acte des bons chiffres publiés sur le front du chômage, mais n'en perçoivent qu'assez peu les effets. Ce qui est logique, si on pense à la faiblesse des créations d'emplois au troisième trimestre", indique Alexander Law, économiste chez Xerfi. Hier, le gouvernement a annoncé le recul du chômage de 0,1% supplémentaire en décembre à 8,6%.

Peut-être les Français attendent-ils beaucoup de l'issue des élections présidentielles. Par ailleurs, les baisses d'impôts et le recul du prix de l'essence permettront une amélioration du pouvoir d'achat. Ainsi le solde d'opinion des ménages sur l'opportunité d'acheter rebondit en janvier (-10 contre -17) et le solde de leur situation financière à venir repart à la hausse (-3 contre -5). En revanche, les ménages sont un peu plus pessimistes sur leur capacité future à épargner.

Par ailleurs, le solde sur l'évolution passée de la situation financière des ménages se replie (-21 contre -19). "Autrement dit, les évaluations de fin d'année dans les entreprises n'ont pas donné lieu à des revalorisations salariales significatives. Ce sont le recul de l'inflation et les baisses d'impôt sur le revenu qui soutiendront le pouvoir d'achat en 2007", indique Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès. De fait, l'opinion des ménages sur l'évolution des prix est favorable en janvier, qu'il s'agisse de l'évolution passée ou de l'évolution future.