DSK rend public son salaire de directeur du FMI, exonéré de tout impôt

"Votre salaire en tant que directeur général du Fonds s'élèvera à 420.930 dollars par an (289.848 euros)", précise le contrat de travail de l'ancien ministre français des Finances, qui a officiellement pris ses fonctions hier.

Dominique Strauss-Kahn a pris vendredi sa première décision de directeur du Fonds monétaire international (FMI): rendre public son salaire qui s'élève à près d'un demi-million de dollars par an. "Votre salaire en tant que directeur général du Fonds s'élèvera à 420.930 dollars par an (289.848 euros)", précise le contrat de travail de l'ancien ministre français des Finances, qui a officiellement pris ses fonctions hier.

A cela s'ajoute une dotation annuelle de 75.350 dollars (51.890 euros), plus les frais, a indiqué l'institution financière internationale dans un communiqué publié ce vendredi. Cerise sur le gâteau le salaire du nouveau directeur "s'entend net d'impôts", ajoute le communiqué du FMI.

La somme totale représente une augmentation de l'ordre de 7,5% par rapport au dernier traitement publié par le prédécesseur de Dominique Strauss-Kahn, l'Espagnol Rodrigo Rato, dans le rapport annuel 2006 de l'institution. C'est la première fois que le Fonds publie l'intégralité des termes du contrat de travail de son dirigeant, précise-t-il.

Au lendemain de sa prise de fonction, Dominique Strauss-Kahn a par ailleurs répété son intention de moderniser l'institution sexagénaire, en pleine crise de légitimité et en difficulté financière. "Ces derniers mois, je me suis présenté comme le candidat de réforme", a-t-il déclaré, lors d'une première rencontre avec la presse: "Maintenant il faut que je fournisse des résultats". "Cela ne va pas se faire en quelques jours", a-t-il toutefois prévenu. Citant les principaux chantiers en cours - réforme des quotes-parts, recherche de nouveaux revenus, coupes dans les dépenses - Dominique Strauss-Kahn a rappelé que l'assemblée générale du FMI avait fixé une échéance: avril 2008.

"Cela fait moins de six mois", a-t-il déduit: "Ce n'est pas trop pour règler ces différentes questions". Il n'a guère été plus précis sur les décisions qu'il allait prendre. Sur la révision de la formule des quotes-parts, qui règle l'équilibre des forces au sein de l'institution, il a simplement répété qu'elle devrait aboutir à "un transfert significatif" de pouvoir vers les pays du Sud.
S'agissant de la situation financière du Fonds, il est resté tout aussi vague.

Interrogé sur le nombre de postes qui devront être supprimés pour ramener l'institution à l'équilibre financier, il a indiqué que "rien n'est encore décidé".

La diminution des dépenses de fonctionnement du Fonds est l'un des principaux aspects de la réforme de l'institution. Elle a fait l'objet d'un rappel vigoureux de la part des membres du G7, fin octobre. "Nous sommes en train de travailler sur le sujet ces jours-ci", a-t-il ajouté, glissant seulement que plusieurs études avaient déjà été faites sur le sujet avant son arrivée.

Les dépenses de fonctionnement du FMI, qui compte 2.691 employés, sont proches d'un milliard de dollars par an. Un plan est actuellement en cours pour abaisser cette somme de 6%, sur trois ans.

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