Il y a une vie professionnelle après le contrat emploi consolidé

Le CEC, contrat emploi consolidé, voit ses bénéficiaires occuper un emploi trois ans plus tard dans 60% des cas. Ils ont généralement été recrutés là où ils effectuaient leur contrat.

Six personnes sur dix ayant bénéficié d'un contrat emploi consolidé (CEC), sans passer par un contrat emploi-solidarité (CES), ont un emploi trois ans après la fin de leur contrat aidé, mais les seniors, les non-qualifiés et les Rmistes peinent à s'insérer, selon une étude du ministère de l'Emploi (Dares) menée auprès de plus d'un millier de personnes.

Le CES et le CEC sont deux dispositifs d'emploi aidé donc partiellement subventionné par l'Etat dans le secteur non marchand (collectivités locales, associations, Education nationale...). Un CEC peut suivre un CES.

Trois ans après la fin de leur contrat aidé, 60% des personnes ayant bénéficié directement d'un CEC avaient un emploi, dont 16% encore en contrat aidé. Un quart de ces personnes était au chômage, indique cette enquête.

Au terme du contrat emploi consolidé, 28% des bénéficiaires ont été recrutés en interne, le plus souvent dans une collectivité territoriale ou un établissement public. Les personnes qui n'ont pas bénéficié d'un recrutement en interne ont rencontré "plus de difficultés à se maintenir sur le marché du travail" puisque 48% avaient un emploi et 43% étaient au chômage à l'issue du CEC, selon l'étude de la direction de la recherche du ministère.

Globalement, les seniors, les non-qualifiés et les bénéficiaires du RMI ont davantage peiné à obtenir un recrutement interne, et plus encore externe après leur contrat. Seuls trois seniors sur dix avaient un emploi trois ans après la fin de leur contrat aidé, sachant qu'ils cessent progressivement leur activité professionnelle quand ils avancent en âge "qu'ils l'aient choisi ou non".

Quant aux personnes ayant un niveau de formation inférieur au CAP-BEP et aux RMistes, plus d'un tiers se retrouvent au chômage dans le mois suivant la fin de leur CEC et "leur situation évolue peu au cours des trois années".

Après le CEC, le niveau de vie des bénéficiaires a progressé dans huit cas sur dix, mais les difficultés financières subsistent, particulièrement pour les RMistes. Ainsi, 37% des bénéficiaires du RMI ayant occupé un contrat emploi consolidé vivait encore en 2005 sous le seuil de pauvreté, soit 630 euros environ.

Par ailleurs, l'opinion des bénéficiaires sur le CEC est mitigée: 60% estiment que ce dispositif leur a permis de reprendre confiance et d'acquérir des compétences mais 57% considèrent qu'il ne leur a pas permis de trouver un emploi.

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