Les ventes de détail américaines bondissent de 1,4% en mai

Attendues en hausse de 0,7%, les ventes de détail ont grimpé de 1,4% en mai aux Etats-Unis, la plus forte progression depuis un an et demi. Le dynamisme du marché de l'emploi compense la hausse des prix de l'essence et le recul de la valeur des biens immobiliers.

C'est encore bien mieux qu'attendu. Les ventes de détail ont affiché une progression de 1,4% en mai aux Etats-Unis, le double de ce qu'attendaient les économistes. C'est aussi la plus forte progression depuis janvier 2006. Certes, ce bond est attribuable en partie à la hausse des prix de l'essence qui a gonflé les ventes des stations services. Les ventes automobiles ont bondi de 1,8%, après un recul de 0,5% en avril, et celles des stations-service de 3,8%, après une hausse de 1,8% le mois précédent.

Mais l'indice sous-jacent, c'est-à-dire hors automobiles, essence et matériaux de construction, a également été bien meilleur qu'attendu, en hausse de 0,8%, là aussi la meilleure performance depuis janvier 2006. "De fait, tous les secteurs ont vu leur chiffre d'affaires augmenter en mai: l'électronique a gagné 1,3%, le textile 2,7% et le matériel de sport 1,8%", indique Marie-Pierre Ripert, économiste chez Natixis. Le dynamisme du marché de l'emploi compense la hausse des prix de l'essence et le recul de la valeur des biens immobiliers.

Sur un an, les ventes de détail ont augmenté de 5% en mai et de 4,6% hors automobile. Ce rapport devrait conforter l'idée d'un renforcement de la croissance après le passage à vide du premier trimestre, et éloigner un peu plus la perspective d'une baisse des taux directeurs anticipée depuis quelques jours par les marchés.

Dans un rapport distinct, le département du Travail a annoncé une hausse de 0,9% des prix à l'importation en mai, alors que les économistes tablaient sur une progression de 0,3% seulement. Hors produits pétroliers, la hausse des prix à l'importation a atteint 0,5%, ce qui est la progression la plus marquée depuis décembre. Ce rapport devrait renforcer les inquiétudes sur les risques d'inflation, qui restent selon la banque centrale la "préoccupation prédominante".

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