Le couperet est tombé. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé aujourd'hui que le chimiste Rhodia devra payer 750.000 euros d'amende concernant les malversations financières remontant aux années 2001-2003. L'ancien PDG du groupe, Jean-Pierre Tirouflet, devra pour sa part payer 500.000 euros. Jean-Pierre Tirouflet était PDG de Rhodia de 1998 jusqu'à sa démission, le 3 octobre 2003.

"C'est une page du passé du Groupe qui se tourne. J'attache une importance particulière à la qualité et la transparence de la communication financière de Rhodia", a déclaré Jean-Pierre Clamadieu, directeur général de Rhodia.

La société et son PDG étaient sous le coup d'une enquête pour diffusion d'information, ouverte en juin 20003. La Commission des sanctions a retenu contre Rhodia les griefs relatifs au "caractère inexact, imprécis et trompeur de sa communication financière, à propos de l'évolution de l'activité de la société Chirex acquise par Rhodia en 2002, de la prise en compte d'actifs d'impôts différés, et de la dette de Rhodia, notamment de ses engagements hors bilan", selon l'AMF. Les mêmes griefs ont été retenus à l'encontre de Jean-Pierre Tirouflet pour la période antérieure à sa démission.

Malgré l'importance de la sanction infligée à Rhodia, celle-ci est inférieure à ce que le rapporteur de la commission avait initialement requis. Ce dernier demandait 1,5 million d'euros d'amende pour la société et son ancien PDG, selon les informations relayées par Le Monde peu avant l'audience du 24 mai. L'AMF avait ouvert enquête en 2003 sur les comptes de Rhodia.