Le comité de politique monétaire de la Fed, dont Frederic Mishkin fait partie, "surveille la situation et est prêt à agir de manière appropriée pour atténuer les effets contraires sur l'économie générés par les perturbations sur les marchés financiers," a assuré Frederic Mishkin, dont l'intervention devant des universitaires newyorkais a été diffusée à la presse.

Le président de la Fed de New York a affirmé continuer à privilégier l'hypothèse d'une croissance modérée dans la première économie mondiale. "Toutefois, a-t-il noté, l'activité économique pourrait être affectée plus sévèrement dans d'autres secteurs (que le seul logement), si l'intensification des incertitudes devait conduire à une contraction plus ample de la consommation des ménages et de l'investissement". "Pour moi, ce scénario ne peut être exclu et je pense qu'il pose un risque important pour l'activité économique", a relevé Frederic Mishkin.

Il a par ailleurs affirmé que la Fed devrait "rester vigilante sur l'inflation", jusqu'à il y a peu sa préoccupation principale, mais qu'elle devait "aussi prêter l'attention qu'il convient pour empêcher que la demande tombe au-dessous du niveau de l'offre". A plus long terme, a-t-il spéculé, la crise actuelle pourrait être bénéfique pour les Etats-Unis "en créant des bases plus solides pour son économie".

Le comité de politique monétaire de la Fed se réunit mardi 18 septembre et pourrait à cette occasion décider d'un assouplissement de la politique monétaire de la banque centrale américaine. Une baisse de 25 points de base, voire de 50 points, du principal taux de la Fed est attendue par le marché.