Grâce à sa natalité, la France deviendrait la première économie d'Europe en 2035

Un institut de conjoncture allemand, l'IW de Cologne, prévoit que le PIB français pourrait dépasser celui de l'Allemagne à compter de 2035. La natalité plus forte à l'ouest du Rhin en est la raison. L'Allemagne reprend ces derniers jours un débat sur l'extension du nombre de places en crèches.

La France pourrait être la première nation européenne en terme de Produit intérieur brut à l'horizon 2035. C'est ce qui ressort d'une simulation économique préparée par l'institut de conjoncture IW à Cologne et révélée ce lundi par le quotidien Die Welt.

L'Hexagone passerait ainsi dans moins de trente ans devant son voisin, l'Allemagne, l'actuelle première économie d'Europe. La cause repose dans l'évolution de la natalité en France, qui vient d'être mesurée à 2,07 enfants par femme, le plus haut score depuis trente ans, tandis que celle de l'Allemagne ne cesse de se tasser à 1,4 enfant par femme.

L'institut de Cologne en vient à prévoir que la population allemande sera rejointe par la française dix ans après le rattrapage de son économie, soit en 2045.

La croissance économique en France sera bien plus rapide qu'en Allemagne à partir de 2025, selon les calculs de l'institut. A compter de cette année là, la croissance serait deux fois plus rapide à l'ouest du Rhin, selon l'expert de l'IW Axel Plünnecke. Il apparaît que durant cette période, les Baby Boomer allemands partiront à la retraite et seront remplacés par des classes d'âges creuses. Le manque de main d'oeuvre en découlant devrait constituer un frein à la croissance, selon l'expert.

Ces estimations qui interviennent en Allemagne sur fond de reprise du débat sur la politique de la famille. La ministre compétente Ursula von der Leyen (CDU), proche d'Angela Merkel, a proposé de doubler le nombre de places de crèches pour les moins de trois ans, en portant à 750.000 places la capacité dans le pays. A l'ouest du pays, la capacité est du reste de trois places de crèches pour cent enfants de moins de trois ans.

Il faudrait pour augmenter ce triste quota consacrer déjà 3 milliards d'euros à répartir entre Etat fédéral, régions et communes. Tel investissement est censé permettre à davantage de femmes de pouvoir mener de front vie de famille et professionnelle. Applaudie par le SPD, la ministre a d'abord été critiquée dans son propre camp, la CDU, par des conservateurs hostiles à ce que la politique dicte ce que les parents ont à faire face à leur progéniture.

Une partie de la CDU, portée par le ministre-président du Land de Basse-Saxe, Christian Wulff, s'est finalement ralliée à la ministre, estimant que l'exigence de liberté pour organiser le cadre familial avait été bafouée en ne laissant aucun choix aux femmes devenues mères. Elles doivent rester le plus souvent à la maison faute de pouvoir faire garder leur enfant. Résultat, la carrière est souvent privilégiée et le nombre de naissances s'en ressent. Pour relancer la natalité, le gouvernement Merkel a déjà introduit un salaire parental représentant 67% du salaire et versé la première année à celui qui s'arrête de travailler dans le couple.

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