Réchauffement climatique : les experts du Giec tirent la sonnette d'alarme

Selon le rapport publié ce vendredi par les experts du climat, le réchauffement de la planète aura des conséquences dramatiques sur les populations. Le rapport insiste sur la nécessité d'agir rapidement et appelle les gouvernements de la planète à tout mettre en oeuvre contre les impacts du réchauffement climatique.

Le groupe de travail du Groupe intergouvernemental d'experts sur le réchauffement climatique (GIEC) vient de publier son rapport sur les impacts du réchauffement climatique, après des délibérations houleuses qui ont pris un tour politique. Réunis depuis une semaine à Bruxelles, les experts mondiaux espère attirer l'attention du monde entier et notamment celle des décideurs, à qui le rapport est destiné.

Le rapport du GIEC témoigne de l'urgence écologique induite par le réchauffement climatique, qui concernera toutes les régions du monde. En Afrique, le changement climatique va compromettre la sécurité alimentaire et exacerber les pénuries d'eau, alors que le continent est particulièrement mal armée pour y faire face. L'Asie sera victime d'inondations, de sécheresses et de pénuries d'eau, qui seront aggravées par les effets de la pression démographique et de l'industrialisation des ressources naturelles, selon le rapport. L'Amérique latine pourra perdre 50% de ses terres agricoles d'ici 2050.

Les experts du climat jugent que l'Arctique pourrait être particulièrement menacée par le réchauffement des températures, avec la fonte attendue d'une grande partie des glaces et du permafrost. Si le sort de l'Antarctique est incertain, "les régions polaires sont de plus en plus considérées comme étant (...) extrêmement vulnérables au changement climatique actuel et prévisible", écrivent-ils.

L'Europe sera aussi affectée, notamment dans les régions du sud, tandis que le nord sera un temps épargné. Les pays méditerranéens feront face à des risques accrus de sécheresse, de récoltes appauvris et de vagues de chaleur mortelles. Le nord de l'Europe connaîtra d'avantage d'inondations en hiver. En Amérique du Nord, le réchauffement climatique frappera sous la forme de vagues de chaleur éprouvantes dans les villes, et de tempêtes plus intenses, qui toucheront particulièrement les côtes, à l'instar de l'ouragan Katrina en 2005.

Selon les prévisions des experts, le réchauffement climatique menace de faire disparaître près de 30% des espèces végétales et animales si la hausse des températures dépasse 1,5 à 2,5° C. Ce seront les populations les plus pauvres, même des sociétés prospères, qui seront les plus vulnérables au changement climatique.

Ce constat alarmant a été l'objet de contestations de la part de la Chine, de l'Arabie Saoudite, de la Russie et des Etats-Unis qui se sont opposés à certains paragraphes du "résumé pour les décideurs", un texte d'une vingtaine de pages qui synthétise à l'intention des gouvernements de la planète les 1400 pages du rapport. Une contestation qui a provoqué la colère d'un groupe de scientifiques qui ont remis une lettre de protestation à la présidente du groupe de travail, l'américaine Sharon Hays.

De leur côté, les ONG de défense de l'environnement ont appelé les gouvernements à réagir. "L'urgence de ce rapport doit amener une réponse du même ordre de la part des gouvernants", a ainsi déclaré le directeur du programme climat au WWF International. Pour Greenpeace, "la seule option qui ne nous est plus permise après ce rapport, c'est de rester assis et de ne rien faire." Appel entendu par le commissaire européen à l'Environnement, Stavros Dimas qui a indiqué que l'Union Européenne s'était d'hors et déjà engagée en mars sur une série d'objectifs pour lutter contre le réchauffement climatique. "Un livre vert sur l'adaptation au changement climatique" devrait être publié avant l'été pour déterminer les efforts restant à faire.


Urgence climatique: le bâtiment repense la construction des logements
Responsable de 44% de nos consommations d'énergie et de 21% des émissions françaises de gaz à effet de serre, le bâtiment est un des secteurs primordial dans la lutte contre le changement climatique. Une urgence qui oblige les artisans du bâtiment à repenser fondamentalement la construction des maisons. Réunie lors de son congrès annuel, la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), qui représente 100.000 entreprises, a mis en avant les solutions technologiques pour réaliser des logements à très faible consommation d'énergie. Isolement renforcé de sa maison en utilisant notamment le vide entre les parois d'un mur ou d'une baie vitrée, et mise en place de systèmes de récupération de chaleur du sol (pompes à chaleur, puit canadien) et de panneaux solaires thermiques devraient à terme devenir la norme.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.