Nicolas Sarkozy et Lech Kaczynski optimistes sur le traité européen

En visite à Varsovie ce jeudi, le président français a plaidé auprès du gouverment en faveur d'un traité européen simplifié. A l'issue des discussions, lui et son homologue polonais estiment qu'un compromis est possible. Mais Lech Kaczynski ne lâche rien sur ses exigences en matière de système de vote.

Nicolas Sarkozy n'est pas non plus inactif en matière de politique extérieure, loin s'en faut. Lors d'une visite ce jeudi à Varsovie pour tenter de convaincre les dirigeants polonais d'accepter de lancer un nouveau traité simplifié pour l'UE, le président français, ainsi que son homologue polonais, Lech Kaczynski, ont estimé qu'un compromis était possible lors du Conseil européen de la semaine prochaine. "Nous pensons que durant ces journées d'une extrême importance, les 21 et 22 juin, nous parviendrons à un compromis, que tous les pays en sortiront moyennement satisfaits", a affirmé le président polonais, devant la presse.

Mais le président polonais n'a donné aucun signe de vouloir assouplir la ligne dure de la Pologne. Les jumeaux Lech et Jaroslaw Kaczynski, président et Premier ministre polonais, menacent de mettre leur veto à la relance d'une réforme des institutions européennes si leur demande concernant le système de vote n'est pas prise en compte. Varsovie estime que le système de la double majorité prévu dans le projet actuel de traité constitutionnel est trop favorable à l'Allemagne et fait de la Pologne et de l'Espagne les grands perdants de l'abandon du système prévu par le traité de Nice (2000).

"La Pologne ne veut pas être seule, elle ne veut pas être isolée, mais rester alliée de la France et de l'Europe. Cependant, la conviction que la Pologne finira par avoir peur est erronée", a prévenu Lech Kaczynski. "Nous sommes pleins de bonne volonté à l'égard de nos partenaires allemands. Nous comprenons qu'un pays de 80 millions d'habitants veut avoir le plus de voix. Il faut toutefois garder les proportions et nous estimons que le système de la racine carrée assure un bon équilibre", a-t-il ajouté. La visite à Varsovie du président français fait suite à celles des dirigeants italien, suédois, autrichien et estonien, tandis que le Premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, y est attendu ce vendredi. Mais pour autant, rien n'est gagné.

Le virage de la politique extérieure française
Nicolas Sarkozy a marqué hier ses distances avec la politique extérieure de Jacques Chirac sur la Russie en recevant à l'Elysée le président géorgien Mikhail Saakashvili. Depuis son arrivée au pouvoir en 2004, ce dernier avait tenté en vain d'obtenir un entretien avec Jacques Chirac. Une telle entrevue aurait été contradictoire avec la vision du monde de ce dernier, avec une Europe servant de contrepoids aux Etats-Unis. La Géorgie est en effet perçue par la Russie comme la marionnette des Etats-Unis qui aimeraient faire rentrer le pays dans l'OTAN. Contrairement à son prédécesseur, Nicolas Sarkozy se dit favorable à l'intégration dans l'alliance militaire de l'Ukraine et de la Géorgie.

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