Les investisseurs ne sont pas encore rassasiés par la vague d'introductions de banques chinoises à la Bourse de Shanghai. La souscription des actions de l'établissement régional, Industrial Bank, a, une fois encore, été largement sursouscrite. La banque, qui comptait placer environ 25% de son capital sur le marché, a collecté 16 milliards de yuans (1,6 milliard d'euros).

Huitième banque à faire appel au marché depuis la levée de l'interdiction par les autorités, le montant levé, pour impressionnant qu'il paraisse, reste toutefois nettement inférieur à celui de son homologue ICBC. L'IPO "historique", de cet établissement avait permis d'engranger 46,64 milliards de yuans à Shanghai et 125 milliards de dollars hongkongais à Honk Kong, soit quelque 17 milliards d'euros au total.

La levée de fonds d'Industrial Bank reste néanmoins honorable. A plus d'un milliard d'euros, elle représente la troisième plus importante entrée en Bourse pour une banque chinoise après celles de BoC (10,6 milliards d'euros), China Construction Bank (6,1 milliards) et similaire à celle de Bank of Communications (1,67 milliard). Des montants vertigineux qui ont contribué à propulser la Bourse de Shanghai à des sommets historiques (au dessus de 2.900 points le 24 janvier dernier), suscitant l'inquiétude de courtiers.

Malgré sa petite taille, l'intérêt des investisseurs pour Industrial Bank s'explique par une rentabilité attractive. Selon les informations rapportées sur son site Internet, la banque aurait été classée parmi les plus profitables du pays par le magazine britannique The Banker. A fin juin, ses actifs atteignaient 532,22 milliards de yuans (53 milliards d'euros) et son profit net 1,74 milliard de yuans (174 millions d'euros).