Affaire Gautier-Sauvagnac : Laurence Parisot accentue la pression

Laurence Parisot accentue la pression sur le président de l'UIMM. Ce dernier est toujours le chef de file officiel du Medef dans la négociation sur le marché du travail, mais la patronne des patrons indique dans une interveiw accordée aux Echos parue ce lundi "réexaminer quotidiennement" la situation.

Alors que l'affaire Denis Gautier Savagnac fait de plus en plus de bruit à la suite de nouvelles révélations en fin de semaine sur des retraits d'argent qui dépasseraient finalement les 15 millions d'euros (au lieu des 5 millions évoqués jusqu'à présent), Laurence Parisot choisi d'accentuer la pression sur le président de l'UIMM (patronat de la métallurgie). Ce dernier est toujours le chef de file officiel du Medef dans la négociation sur le marché du travail, mais la patronne des patrons indique dans une interveiw accordée aux Echos parue ce lundi "réexaminer quotidiennement" la situation.

Les partenaires sociaux doivent se diriger vers "une gouvernance plus démocratique", poursuit la présidente Medef Laurence Parisot. "Il est absolument aberrant que certaines organisations syndicales et professionnelles n'aient pas de comptes certifiés", déclare-t-elle. "La voie est évidente: il faut aller à la fois vers une gouvernance plus démocratique (...) et vers plus de transparence financière".

Concernant la position de Didier Gautier-Sauvagnac comme chef de file officiel dans la négociation sur le marché du travail, Laurence Parisot affirme prendre "la mesure de la situation (...) quotidiennement", et sur la base de trois critères: "un, compétence, deux, aptitude physique, psychique et morale, trois, présomption d'innocence".
"J'affirme que le Medef est totalement étranger à cette affaire (...) très grave", tient-elle à préciser, ajoutant que "beaucoup de gens autour d'elle sont, à juste titre, en état de choc, sidérés et incrédules devant les sommes d'argent retirées en liquide".

Denis Gautier-Sauvagnac, chef de file de la délégation patronale participant à la négociation sur la représentativité syndicale et patronale, est visé par une enquête préliminaire du parquet de Paris sur des retraits de fonds suspects, puisés dans les caisses de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) qu'il préside, selon la cellule anti-blanchiment du ministère de l'Economie. Des sources proches de l'enquête ont laissé entendre que des syndicats auraient pu bénéficier de ces fonds.

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