Fadela Amara soigne sa communication en vue du plan sur les banlieues

La discrète secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville a présenté ce vendredi en Conseil des ministres les modes de concertation mis en place avant le prochain plan gouvernemental destiné aux quartiers défavorisés. "Tolérance zéro contre la glandouille", indique Fadela Amara sur son blog officiel.

Fadela Amara a peu fait parler d'elle jusqu'à présent. La secrétaire d'Etat à la Politique de la ville n'en a pas moins reçu ce vendredi les félicitations du chef de l'Etat. A l'issue du conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a qualifié d'"absolument remarquable" la présentation faite par Fadela Amara du travail préparatoire au prochain plan gouvernemental destiné aux banlieues, prévu pour la fin de l'année. Un travail dans lequel la communication tient une bonne place.

Ainsi, la secrétaire d'Etat à la Politique de la ville a ouvert un blog officiel depuis le 1er août "afin de permettre un dialogue direct avec les habitants de quartiers trop souvent relégués ou oubliés". Intitulée "Tolérance zéro contre la glandouille", sa communication en conseil des ministres est reprise sur son site sous forme d'extraits. Selon Fadela Amara, si la politique de la ville se solde aujourd'hui par un échec malgré les "milliards dépensés depuis vingt ans", c'est parce que "trop d'acteurs de terrain et d'associations (ont été) marginalisés, méprisés, vassalisés. Trop de talent négligé. Trop de blocages, trop de lobbys, trop de chasses gardées, trop de forteresses, trop de tabous, trop de convenances et d'habitudes qui ont été sclérosées et ont empêché d'agir efficacement".

La secrétaire d'Etat à la Politique de la ville, qui n'hésite pas à employer le langage des jeunes de banlieues, promet de travailler sur trois axes. Le premier est l'emploi, pour lequel "il faut activer tous les dispositifs, utiliser tous les leviers et si besoins en créer d'autres", car "le désoeuvrement d'une partie de notre jeunesse est inacceptable", estime Fadela Amara. Le désenclavement de la banlieue, notamment par les transports en commun, et l'éducation sont ses deux autres objectifs. La secrétaire d'Etat plaide pour qu'une journée par an soit consacrée à "l'éducation du respect comme il y a une journée pour la fête de la musique".

Des "réunions publiques" dans les départements et dans les villes, en présence des différents acteurs concernés (collectivités territoriales, entreprises, partenaires sociaux, associations) doivent se dérouler à partir de fin septembre afin de recueillir des "propositions du terrain" pour ce plan banlieues.

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