Areva annonce débuter des échanges avec le Maroc, à la suite de la visite d'Etat de Nicolas Sarkozy au royaume Chérifien. Le président de la République a déclaré que la France et le Maroc allait s'engager dans un "partenariat" concernant le nucléaire civil. Pour le leader mondial du nucléaire, il s'agit d'"échanges préliminaires" sur le nucléaire civil, d'une part, et d'autre part de la signature d'un protocole d'accord sur l'extraction d'uranium.

Areva a débuté des échanges préliminaires, "à la demande de la partie marocaine", précise un porte-parole du groupe à latribune.fr. Ces échanges seraient de "caractère général" afin d'introduire le nucléaire civil dans le "mix énergétique" marocain. Les deux parties n'ont évoqué ni un site ni une technologie pour l'instant.

Les échanges sur l'extraction de l'uranium apparaissent plus avancés. Le protocole d'accord avec l'Office chérifien des phosphates (OCP) pour l'extraction de l'uranium de l'acide phosphatique marocain, signé lundi 22 octobre, prévoit notamment de "lancer en commun une étude de faisabilité pour un site industriel de production d'uranium" à partir des phosphates, qui contiendraient près de 6 millions de tonnes de ce minerai. Aucune précision sur le volume qu'il serait possible d'extraire de ce gisement n'est toutefois indiqué, précise le porte-parole d'Areva.

La forte hausse du prix de l'uranium rend désormais rentable économiquement l'extraction de l'uranium à partir d'un gisement de phosphates.

Le groupe Areva a lancé un plan de diversification de ses sources d'approvisionnement en uranium. Aujourd'hui, le Niger fournit environ 30% de l'uranium français. Ce pays est le troisième producteur mondial de ce minerai, base de l'industrie nucléaire. Or, Areva rencontre quelques soucis avec le pouvoir politique de ce pays d'Afrique.