C'est l'un des grands débats de ce jour. Alors qu'Apple lance ce vendredi aux Etats-Unis son nouveau téléphone, le iPhone, vendu 500 à 600 dollars pièce, experts et béotiens s'écharpent : s'agit-il d'une vraie innovation ?

Les détracteurs de la firme à la pomme soulignent que de nombreux téléphones font déjà plusieurs choses à la fois comme le iPhone : balladeur, réception et envoi des mails, stockage des données (et encore le iPhone est-il limité en la matière).

Les adorateurs de la firme de Cupertino rétorquent qu'aucun téléphone ne fait tout à la fois comme doit le faire l'iPhone et que l'une de ses innovations porte sur l'interface à savoir cet écran tactile, marque de fabrique de cette nouvelle machine.

Pour les hommes de marketing, la vérité est ailleurs - comme le disait la série X Files - : Apple démontre à cette occasion sa force de frappe en matière d'image. Comme il l'a fait avec le iPod et le iTunes, son baladeur numérique et son système de ventes de musique en ligne, un système pourtant fermé - théoriquement impossible d'utiliser une chanson achetée chez Apple sur un autre lecteur MP3 - même s'il tend à s'ouvrir aujourd'hui. Ce qui n'a pas empêché le succès de la marque à la pomme sur ce créneau.

Le iPhone pourrait enfin servir de déclancheur pour montrer aux consommateurs qu'un téléphone portable peut aussi servir à bien d'autres choses : écouter de la musique, regarder des photos et même des fils, échanger des emails... Autant de choses que la téléphone de dernière génération, la 3G, sait faire aujourd'hui mais que bien peu de personnes utilisent. Apple pourrait, avec sa nouvelle petite merveille, amorcer vraiment la pompe et donner ainsi de la vigueur à tout le discours ambiant sur la révolution de la mobilité.