Les bénéfices des entreprises américaines se sont accrus de plus de 10% pour le dix neuvième trimestre consécutif au cours des trois premiers mois de cette année, selon les calculs préliminaires réalisés par l'agence Bloomberg. La croissance de ces bénéfices n'a jamais été inférieure à 10% depuis le deuxième trimestre 2002.

A la grande surprise des analystes, les profits des sociétés de l'indice Standard & Poor's 500 ont fait un bond moyen de 13%. Cette avance est imputable à la progression des ventes à l'étranger des entreprises américaines, facilitées par l'affaiblissement du dollar et la poursuite de la boulimie de consommation des ménages américains, dopée par la hausse de leurs revenus.

A l'évidence, la purge immobilière et la crise des "subprime mortgages", les prêts hypothécaires à haut risque, n'a pas pesé sur les profits, alors qu'elle a lourdement amputé le PIB des Etats-Unis au premier trimestre, limitant sa croissance à 1,3% en rythme annualisé.

Résultat surprenant: la croissance des profits au premier trimestre a été quatre fois plus importante que ne l'avaient prédit les analystes. 76% des entreprises du S&P 500 ont réalisé des performances supérieures aux projections et 27% ont même enregistré une hausse supérieure de 10% aux pronostics.

Parmi les entreprises les plus performantes ont trouve celles des secteurs des télécommunications et des technologies de l'information. A l'inverse, les profits des sociétés du secteur de la grande consommation ont reculé de 8,9%, plombés par les contre-performances des secteurs de l'automobile et de la construction, selon les calculs de Bloomberg. .

Selon les prévisions, le deuxième trimestre s'annoncerait déjà prometteur, avec une probable croissance des bénéfices encore supérieure à 10%.