La croissance espagnole annuelle a atteint 4,1% au premier trimestre

L'Espagne a enregistré une hausse de 1,1% de son PIB durant les trois premiers mois de l'année. La vigueur du marché de l'emploi a permis de contrebalancer l'effet de hausse des taux pour soutenir la demande. Les économistes sont partagés sur la rapidité de l'atterrissage de l'économie espagnole.

L'activité économique de l'Espagne a enregistré une croissance plus forte que prévu au premier trimestre, à la faveur d'une demande intérieure toujours soutenue et d'une légère diminution du déficit commercial, a annoncé ce mercredi l'institut national de la statistique (Ine). Le PIB espagnol ressort en hausse de 1,1% sur la période de janvier à mars 2007 par rapport au trimestre précédent et en hausse de 4,1% sur un an, contre respectivement 1% et 4% annoncés en première estimation.

L'économie espagnole a continué de profiter de la forte demande domestique, en hausse de 4,8%. "Bien que la consommation des ménages ait un peu décéléré, en hausse de 3,5% contre 3,7% au trimestre précédent, il n'y a pas de signe précurseur d'un atterrissage brutal de l'économie", indique Sylvain Broyer, économiste chez Natixis. La vigueur du marché de l'emploi a permis de contrebalancer l'effet de hausse des taux de la BCE pour soutenir la croissance. "Ce sont 16.546 chômeurs de moins que l'économie a enregistré en trois mois et le taux de chômage, à 8,3%, n'a pas été aussi faible depuis plusieurs décennies", remarque Sylvain Broyer

Des économistes estiment que l'économie espagnole risque de chanceler sous l'impact du relèvement des taux d'intérêt européens, qui pousse à la hausse le coût des prêts à la consommation et des prêts immobiliers. Malgré des nuages à l'horizon, l'économie de l'Espagne continue à croître à un rythme plus soutenu que les autres pays de la zone euro.

La Banque d'Espagne anticipe un ralentissement de la croissance à 3,7% pour l'ensemble de l'année 2007 contre 3,9% en 2006 sous l'effet du tassement de la construction, principal moteur de l'expansion du pays depuis treize ans. D'autres économistes estiment que la croissance de l'Espagne pourrait s'effriter plus rapidement, en fonction de la rapidité et de l'extension de la correction dans la construction, qui a représenté 17,7% du PIB espagnol en 2006. "Les dépenses de construction ont peu ralenti, en hausse de 5,7% contre 5,6% au trimestre précédent", nuance Sylvain Broyer, qui anticipe un atterrissage en douceur de l'économie.

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