Wall Street salue la fin de la grève chez General Motors

Lancée lundi la grève des 73.000 salariés de GM s'est arrêtée mercredi. La direction et le syndicat United Auto Workers ont signé un protocole d'accord sur la couverture sociale des salariés et des retraités. A Wall Street, cet accord a été salué avec un gain de près de 9,4% de l'action GM à 37,64 dollars.

Commencée lundi, la première grève d'ampleur depuis 37 ans chez General Motors n'aura pas duré longtemps. Elle s'est achevée mercredi après l'accord de principe conclu entre la direction du géant automobile et le syndicat United Auto Workers (UAW) sur le renouvellement de l'accord salarial d'entreprise.

La reprise du travail des 73.000 salariés grévistes s'est faite dans la foulée avec les équipes de l'après-midi, bien avant le vote des salariés sur cet accord qui commencera cette semaine. En attendant, Wall Street a salué comme il se doit la reprise du travail dans les usines: le titre a bondi de 9,36% à 37,64 dollars.

La grève avait été déclenchée après l'échec sur le renouvellement cet l'accord salarial qui est arrivé à expiration le 14 septembre. L'UAW reprochait à la direction d'exiger trop de concessions salariales pour aligner la compétitivité du groupe sur celles des concurrents asiatiques qui détiennent près de la moitié du marché automobile américain.

Les détails de l'accord de ce nouveau contrat d'entreprise ne seront divulgués qu'à l'issue du vote des syndicalistes. Pour autant, cet accord ressemble à un vrai "deal win win", chacune des deux parties ayant obtenu la revendication qui lui était le plus cher. Du côté de la direction on est satisfait. Plus de 50 milliards de dollars d'engagements nécessaires pour financer les dépenses de santé de ses retraités sortent des comptes du groupe automobile. L'accord prévoit en effet de confier à une structure indépendante la gestion de la couverture médicale des 460.000 retraités du groupe et de leur famille.

Le président de l'UAW, Ron Gettelfinger peut aussi se déclarer satisfait. "Je crois que cette grève a aidé notre camp", a-t-il indiqué. Sa principale revendication, sur la pérennité des emplois a en effet été entendue. La direction se serait en effet engagée à maintenir les effectifs constants dans les usines américaines pendant la durée de l'accord (quatre ans). Après plusieurs coupes sombres dans les effectifs, L'UAW redoutait de nouvelles suppressions de postes.

General Motors n'a pas voulu chiffrer le montant de la production perdue en raison de la paralysie de 80 de ses usines. Selon la Deutsche Bank, la grève lui aurait coûté 880 millions de dollars par semaine. En 1998, un conflit sans commune mesure avec celui de 1970, avait coûté à l'entreprise deux milliards de dollars.

Cet accord devrait servir de base de travail aux négociations qui vont également s'engager sur ce sujet chez Ford et Chrysler avec l'UAW.

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