A l'Est, du nouveau

Après la Chine, l'Inde: le marché cherche à attirer de nouveaux acheteurs. Collectionner avant l'effet de mode.

Première maison de vente mondiale et tricolore, Chritie's ­ notamment grâce au dynamisme de son responsable Europe, François Curiel - se veut une longueur d'avance sur ses concurrents. Voici pourquoi la filiale d'Artémis organise, une première pour elle à Paris, une vacation dédiée aux arts orientaux, avec une forte connotation indienne.

En effet, après les nouvelles fortunes russes, sud-américaines et chinoises qui se ruent sans compter sur tout ce qui concerne l'historique artistique de leur pays, le marché de l'art, à l'instar de celui du luxe, cherche à séduire d'autres nouvelles clientèles. Ainsi, la même maison a tout juste procédé à des ventes à Dubaï et ne cesse de développer ses vacations à HongKong.

A Paris, le 7 mars, Chritie's propose un ensemble conséquent d'arts Iznik et indien. Pour le premier, ce sont essentiellement des carreaux de céramique anciens (XVIème siècle) qui retiennent l'attention, grâce à leur décor coloré et leur bonne conservation: 3 à 500 euros pour un petit fragment, 4 à 6.000 euros pour une partie de frise de bordure.

Moins courantes sont les pièces venues d'Inde: certes, on trouve quelques statuettes en grès, divinités (3.500 euros) ou inscriptions gravées (150), d'inévitables stupas en terre cuite (2.500) ou bodhisattvas en bois (4.000), mais on retiendra surtout les textiles, panneaux, broderies, tentures, brocarts, vêtements (de 300 à 2.500 euros) comme les petits objets usuels, récipients, cruches, boîtes à bétel, casse-noix, coffrets, miroirs (de 100 à 3.000 euros), les gouaches mogholes, une dynastie au pouvoir dans le Nord indien depuis le XVIème siècle, (un "Eléphant" du XVIIème à 5.000 euros) et les aquarelles et dessins anglo-indiens du XIXème ("Vue du Fort Juanpore" de W.Daniel, 30.000 euros).

En point d'orgue, une toile d'Adam Padamsee, qui est passé dans les années 60 par Paris, séjour qui a fortement inspiré son oeuvre, le poussant vers une abstraction toute personnelle: 50.000 euros selon l'estimation (basse).

A noter qu'une grande partie de ces pièces devraient provenir de la collection, somptueuse, de Krishna Riboud (décédée en 2000), épouse d'origine indienne de Jean Riboud (Schlumberger) et grande donatrice d'oeuvres au Musée Guimet, en particulier des textiles indiens exceptionnels.


7 mars, 14h30, Chritie's, 9 avenue Matignon, 75008 Paris, www.christies.com

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