Jacques Chirac précise ce soir ses intentions politiques

Le président interviendra à la télévision à 20h00. Une allocution où il devrait annoncer qu'il ne se présentera pas à l'élection présidentielle. Reste à savoir s'il apportera son soutien à Nicolas Sarkozy et en quels termes.

Ira? Ira pas? Jacques Chirac "s'adressera aux Français" ce dimanche 11 mars à 20h00 à la télévision sur ses intentions pour l'élection présidentielle.

A moins de sept semaines du premier tour de l'élection présidentielle, tous les observateurs de la vie politique s'accordent pour prédire son retrait de la vie politique. Ou, au moins, qu'il ne se représentera pas pour un troisième mandat à la présidence de la République. L'âge du président sortant, 74 ans, plaide en effet pour cette hypothèse. Mais surtout, le président a échoué à créer une dynamique politique en sa faveur. Les sondages lancés à l'occasion ne révélèrent qu'une piètre mobilisation de l'opinion.

Aujourd'hui, la question qui taraude l'UMP est de savoir comment le président sortant s'inscrira dans la campagne présidentielle. En d'autres termes, soutiendra-t-il franchement Nicolas Sarkozy, en appelant à voter pour lui? Ou bien se contentera-t-il du service minimum en se bornant à une formule sémantique très langue de bois, du genre "chers concitoyens, je vous demande de bien réfléchir et de faire le bon choix"? Ou bien encore, se contentera-t-il ce soir d'annnoncer son retrait, remettant à un peu plus tard sa prise de position dans la campagne en cours?

Difficile de répondre, tant le personnage nous a habitués aux coups d'éclat. Qui ne se souvient du lâchage de Giscard lors du deuxième tour de la présidentielle en 1981? Par ailleurs, personne n'a oublié les multiples contentieux qui ont émaillé, depuis trois ans, les relations entre le ministre de l'Intérieur et le président. Si Jacques Chirac joue la rancune, il se contentera alors du service minimum.

Mais c'est d'abord le contexte politique qui déterminera la position du président. L'ascension de François Bayrou dans les sondages, où il se retrouve désormais au même niveau que Ségolène Royal, juste derrière Nicolas Sarkozy, pourrait le contraindre à une intervention plus musclée qu'il ne l'avait sans doute souhaité.

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