Eurotunnel ne veut prendre aucun risque. L'opérateur du tunnel sous Manche, qui a lancé une OPE sur ses titres, afin d'assurer la survie du groupe, a demandé à ce que le seuil de réussite de l'opération soit ramené de 60 à 50%. L'Autorité des marchés financiers, l'AMF, a annoncé ce mardi après-midi qu'elle donnait son feu vert à cette modification.

Ce matin le PDG d'Eurotunnel, Jacques Gounon, annonçait dans une interview accordée aux Echos : "je viens de demander aux autorités de marchés d'abaisser le seuil de réussite de 60% à 50%. Cette demande a été notifiée à l'Autorité des marchés financiers hier soir" lundi.

Cette décision a été motivée par quelques signaux négatifs concernant le déroulement de l'OPE. En effet, si le PDG ne connaît le taux de réussite de l'OPE en France, il indique que des retards ont été enregistrés concernés les dossiers émanant des banques. En outre, les formulaires manquent de lisibilité. Enfin, les actionnaires se plaignent de n'avoir "aucun conseil de leur agence bancaire".

Pour Jacques Gounon, ces difficultés "mettent en danger la réussite de l'OPE". Il justifie cette demande "compte tenu (des) difficultés pratiques" qui selon lui mettent en danger la réussite de l'OPE.

L'offre publique d'échanges (OPE) reste ouverte jusqu'au 21 mai. Sa réussite est cruciale pour la survie du groupe. Son objectif est de créer un nouveau Groupe Eurotunnel, doté d'une structure financière assainie. Eurotunnel avait déjà demandé le report de six jours de l'échéance de l'OPE, dont l'issue initiale était prévue au 15 mai.