La compagnie aérienne italienne en difficulté Alitalia a annoncé mardi la démission de son président, Berardino Libonati, à la veille d'une importante réunion du conseil d'administration. Nommé pour piloter la privatisation prévue de l'entreprise, Berardino Libonati abandonne ses fonctions alors que tous les repreneurs déclarés ont jeté l'éponge.

Son départ intervient alors que le conseil d'administration d'Alitalia doit se réunir mercredi pour débattre de l'avenir de l'entreprise. L'Etat italien, qui détient 49,9% du capital de la compagnie, cherche un moyen de mener à bien son désengagement après l'échec de la procédure d'enchères lancée il y a sept mois. Selon le quotidien La Repubblica de mardi, le gouvernement envisage de plus en plus sérieusement une recapitalisation avant de relancer la privatisation.

Alitalia perd environ un million d'euros par jour et son trafic subit régulièrement l'impact de mouvements sociaux au sein de son personnel, ce qui a contribué à dissuader certains repreneurs potentiels. Dans un communiqué distinct, le Trésor italien déclare avoir "pris acte" de la démission de Berardino Libonati et ajoute qu'il proposera mercredi au conseil de le remplacer par Maurizio Prato. Le Trésor ajoute que le gouvernement a toujours l'intention de privatiser Alitalia.

Avant l'annonce de la démission de son président, Alitalia avait annoncé avoir ramené son endettement net à 1,034 milliard d'euros fin juin, soit une baisse de 1,7% en un mois. Sa trésorerie et ses crédits à court terme représentaient 612 millions d'euros à la fin du mois dernier, sans grand changement par rapport à la fin mai.