Recul de la consommation des ménages français en février

Malgré une bonne tenue du secteur automobile (+0,8% des dépenses en février), les ménages français ont moins consommé le mois dernier (-0,4%). Sur un an toutefois, la consommation reste bien orientée (+5%).

Trou d'air pour la consommation des ménages français en produits manufacturés en février. Elle a diminué de 0,4% le mois dernier, malgré une progression des ventes d'automobiles (+0,8%) et après une hausse de 1% de la consommation en janvier et de 1,4% en décembre (chiffres révisés), selon des chiffres CVS publiés ce vendredi par l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à une baisse de 0,5% de la consommation. Sur douze mois, les dépenses de consommation des ménages affichent toutefois une progression de 5%.

C'est la première fois que la consommation des ménages en produits manufacturés (qui représente environ un quart de la consommation totale des ménages mais représente un bon indicateur de la tendance) est orientée à la baisse depuis septembre dernier.

Dans le champ "commerce", la consommation a diminué de 0,6%, après une progression de 1,6% en janvier (révisée à la baisse de 0,3 point). Les dépenses de consommation en biens durables marquent un coup d'arrêt (-0,8% après une hausse de 1,4% le mois précédent), pour cause de baisse des achats de biens d'équipement du logement (-1,6% contre +4,1% en janvier). Les dépenses en textile-cuir ont nettement ralenti leur progression (+0,4% après +2,1% le mois précédent). Les dépenses de consommation en autres produits manufacturés ont diminué de 0,5% après une stabilité en janvier.

Selon Jean-Louis Mourier, chez Aurel-Leven, cité par l'agence Reuters, "la baisse est marginalement plus forte que ce que nous attendions. Le plus étonnant est la baisse sensible des biens d'équipement du logement pour lesquels nous anticipons toutefois un ralentissmeent dans les prochains mois en liaison avec ce que l'on constate sur le marché immobilier. Sur un an, la consommation des ménages en produits manufacturés reste en hausse (...) Son évolution reste compatible avec un scénario de croissance tirée par les dépenses des ménages au premier trimestre."

De son côté, l'indice du salaire mensuel de base en France a augmenté de 0,3% au quatrième trimestre 2006 et de 2,6% sur l'ensemble de l'année 2006, soit un gain de pouvoir d'achat de 1,1 point sur douze mois, selon des chiffres définitifs diffusés ce vendredi par le ministère de l'Emploi.

L'indice du salaire horaire de base des ouvriers (SHBO), qui intervient dans le calcul de la revalorisation du Smic, a augmenté pour sa part de 0,4% au quatrième trimestre et de 2,8% sur l'année 2006, soit un gain de pouvoir d'achat de 1,3 point, selon le ministère.

Le gain de pouvoir d'achat a été plus important pour les salariés de la construction (+1,6 point en 2006) que pour ceux de l'industrie (+1,2 point) et du tertiaire (+1 point). Les progressions de salaires ont été légèrement plus fortes pour les ouvriers (+2,7%) que pour les employés (+2,6%) et les professions intermédiaires (+2,5%) ou les cadres (+2,4%). Mais l'écart n'est plus aussi différencié qu'auparavant, souligne le ministère.

Par ailleurs, la durée hebdomadaire collective moyenne du travail, enregistrée dans les entreprises de dix salariés ou plus, est restée stable à 35,6 heures. C'est dans les transports, les services aux particuliers et la construction que la durée hebdomadaire moyenne du travail est la plus élevée et dépasse 36 heures par semaine, selon le ministère. Fin décembre, 84,6% des salariés des entreprises de dix salariés et plus travaillaient à temps plein, dont 9,5% sous la forme d'un forfait en jours, c'est-à-dire que le temps de travail de ces derniers était compté sur la base du nombre de jours travaillés annuellement, sans référence horaire.

Quelque 15,4% des salariés du privé (hors agriculture) travaillaient à temps partiel à la même date, le temps partiel étant surtout répandu dans les services aux particuliers (31,1%) et l'éducation, la santé, l'action sociale (30,4%).
La part du temps partiel progresse en France par rapport à fin 2004 (14,6%) et fin 2005 (15%).

Le volume d'heures travaillées dans le pays a, lui, augmenté de 0,2% au quatrième trimestre, une hausse à rapprocher de l'effectif moyen (+0,2% au quatrième trimestre). Le ministère fait aussi le point sur les contrats de travail et précise que 6,6% des salariés étaient en contrat à durée déterminée (CDD) en moyenne, une proportion relativement stable sur deux ans (6,4% au quatrième trimestre 2005, 6,6% en 2004).

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