Gordon Brown justifie son refus de convoquer des élections en 2008

Le Premier ministre britannique, qui a succédé à Tony Blair en juin, souhaite disposer de plus de temps pour conduire le changement. Il a refusé d'indiquer une date pour 2009 alors que le mandat des députés britanniques s'achève en 2010.

Confronté à un tollé général, Gordon Brown défend avec acharnement sa décision de ne pas convoquer des élections anticipées à la chambre des Communes à l'automne. Le Premier ministre britannique souhaite "avoir plus de temps pour pouvoir exposer [sa] vision pour l'avenir du pays" et conduire "le changement". Gordon Brown occupe Downing street depuis le 27 juin, date a laquelle il a succédé à Tony Blair. Avec un style radicalement différent. le Premier ministre a, de plus, affirmé qu'un scrutin était peu probable en 2008 et a même refusé d'indiquer une date pour 2009. Le mandat des députés s'achève obligatoirement en 2010. Dans le système politique britannique, la tenue d'élections anticipées à la chambre basse du Parlement est du seul ressort du Premier ministre, qui décide selon ses opportunités politiques.

Gordon Brown s'est senti obligé de s'expliquer à la suite de la levée de boucliers dans l'opposition et dans la presse qui a suivi son annonce, dimanche 7 septembre, de ne pas convoquer des élections anticipées en 2008. Depuis plusieurs semaines, des rumeurs artistiquement diffusées par les lieutenants du Premier ministre laissaient entrevoir des élections anticipées dans les tout prochains mois. A ce moment, les sondages donnaient une sérieuse avance au Labour party de Gordon Brown.

Ces rumeurs récurrentes ont conduit les conservateurs à s'unir autour de propositions de baisses d'impôt importantes et populaires. Les sondages ont aussitôt tourné en faveur du Conservative party de David Cameron. De plus, les conjoncturistes se sont mis à prévoir un ralentissement de l'économie en 2008. Là-dessus, le Premier ministre s'est quelques peu trompé dans ses annonces sur le retour d'Irak de militaires britanniques. Il avait annoncé le rapatriement d'un milliers de soldats. Or, il s'est avéré que le retour de 500 d'entre eux avait été annoncé de longue date et, pis, que 250 se trouvaient déjà sur le sol britannique.

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