Les fonctionnaires reportent au 1er octobre leur décision sur une éventuelle grève

Les huit fédérations syndicales réunies ce vendredi ont décidé de se laisser plus de temps pour envisager une riposte aux annonces gouvernementales concernant fonctionnaires. Le gouvernement veut lancer un "grand débat national" sur la fonction publique.

L'intersyndicale de la Fonction publique a reporté au 1er octobre sa décision de mener une grève pour protester contre les réformes du gouvernement et l'absence de revalorisation salariale, selon un communiqué commun diffusé ce vendredi. "Nos organisations syndicales appellent d'ores et déjà les personnels à construire une campagne d'action avec pour objectif l'organisation d'une riposte d'envergure, nécessaire et forte pour obtenir satisfaction. Elles se retrouveront le 1er octobre à l'issue de la première conférence Fonction publique, où elles pourront décider des formes d'une action la plus large à caractère national", indique le texte des huit syndicats (CGT, CFDT, FSU, FO, Unsa, Solidaires, CFTC, CFE-CGC).

Le gouvernement, qui tente par tous les moyens d'éviter un conflit social d'ampleur, a fait savoir vendredi aux syndicats de fonctionnaires qu'il souhaitait engager le 1er octobre un "grand débat national" sur la fonction publique à l'occasion de l'ouverture de la conférence sur les valeurs, missions et métiers de la fonction publique. "Tous les citoyens pourront participer" à ce débat, qui "s'achèvera fin mars 2008". Un site internet et des tables rondes seront mis en oeuvre.

Dans son discours prononcé mercredi à l'Institut régional d'administration de Nantes, Nicolas Sarkozy a appelé à une évolution profonde de la fonction publique, se prononçant en faveur d'une "individualisation des rémunérations" des fonctionnaires afin de tenir compte du "mérite" et des "résultats" de chacun. Il a également souhaité qu'une partie des agents puissent choisir "entre le statut de fonctionnaire ou un contrat de droit privé négocié de gré à gré". De quoi chambouler en profondeur les repaires des fonctionnaires. Mais pour le ministre de la Fonction publique, Eric Woerth, ceux-ci n'ont "pas de raison de déclencher des conflits" suite aux annonces du chef de l'Etat.

Le discours du chef de l'Etat est venu après la décision gouvernementale de supprimer 22.000 postes de fonctionnaires l'an prochain, et l'absence d'ouverture de négociation salariale pour 2007, malgré les demandes récurrentes des syndicats. Les fédérations de fonctionnaires FSU, CGT, FO, CFDT, Unsa, Solidaires, CFTC et CGC ont donc décidé d'attendre pour dire si oui ou non les mesures annnoncées valent bien un conflit.

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