Daimler pourrait échanger Chrysler contre une part dans General Motors

Le quotidien britannique, Financial Times, déclare, ce lundi, que le groupe automobile germano-américain pourrait entrer au capital du numéro un américain de l'automobile, afin de pallier aux difficultés financières de Chrysler. GM aurait déjà engagé un examen détaillé des comptes de la division américaine de Daimler.

Le Financial Times annonce, ce lundi, que le constructeur automobile DaimlerChrysler pourrait entrer au capital de General Motors (GM), pour l'aider à financer le rachat de sa filiale américaine en difficultés, Chrysler. Un échange d'actifs permettrait à GM de faire main basse sur la filiale de Daimler sans détériorer sa note de solvabilité catastrophique. En entrant au capital du numéro un américain de l'automobile, DaimlerChrysler bénéficierait, quant à lui, des milliards de dollars de synergies issus du rapprochement des deux constructeus américains.

La semaine dernière, le président du directoire, Dieter Zetsche de DaimlerChrysler, n'excluait pas que toutes les options soient examinées pour l'avenir de sa branche déficitaire. Ainsi, selon des sources proches du dossier, la direction du constructeur américain réfléchirait à un échange d'actifs avec GM. Plusieurs actionnaires institutionnels du groupe automobile germano-américain seraient favorables à cette solution, à en croire les dires du Financial Times.

Vendredi dernier, le Financial Times envisageait d'autres options en ce qui concerne la vente de Chrysler. Le quotidien britannique rapportait que les fonds d'investissement Apollo Management, Blackstone Group, Carlyle Group et Cerberus Capital Management, ainsi que plusieurs firmes européennes, ont été contactés au sujet de leur éventuel intérêt pour Chrysler. L'édition du quotidien de ce lundi indique également qu'une mise en Bourse du groupe américain a été envisagée.

Depuis que DaimlerChrysler a laissé planer le doute sur son éventuel désengagement de Chrysler, les constructeurs Hyundai Motor, Mitsubishi Motors, Fiat, Renault-Nissan et Volkswagen ont nié quelconque intérêt quand au rachat de la division américaine de Daimler. Une vente à GM serait, dès lors, beaucoup moins sensible politiquement qu'une cession à des fonds de capital-investissement.

Pour l'instant le géant de l'automobile américain refuse de commenter, mais GM aurait déjà engagé un examen détaillé des comptes de Chrysler sous la direction de son directeur financier, Fritz Henderson. Selon des estimations réalisées par des analystes de Bank of America, Chrysler ne vaudrait maintenant que 5 milliards de dollars (soit environ 3,8 milliards d'euros) contre 35 à l'époque du rachat par Daimler.

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