Sainsbury quintuple ses bénéfices annuels en 2006

Le groupe britannique de supermarchés a dégagé un bénéfice net de 324 millions de livres pour son exercice 2006-2007, soit cinq fois plus que l'année précédente. Le groupe a lancé ce mercredi un nouveau plan de croissance visant à reconquérir des parts de marché, et a affirmé qu'il ne vendrait pas son parc immobilier comme le souhaitent certains de ses actionnaires.

Le numéro trois britannique des supermarchés Sainsbury a annoncé ce mercredi des profits multipliés par cinq sur son exercice 2006-2007. Sur les 12 mois achevés le 24 mars, le bénéfice net a atteint 324 millions de livres (473,4 millions d'euros) contre 58 millions un an plus tôt, pour un chiffre d'affaires hors taxes en hausse de 6,8% à 17,15 milliards de livres.

Le groupe a pris de l'avance sur son plan de relance décidé en 2004. Ses ventes ont depuis augmenté de 1,8 milliard de livres, ce qui devrait lui permettre d'atteindre son objectif de 2,5 milliards de livres à l'horizon mars 2008. Sainsbury estime également être en mesure de réduire ses coûts de 440 millions à cette date, comme prévu.

Depuis trois ans, le britannique s'est lancé dans une politique de baisse des prix sur près de 20.000 articles. Il a également augmenté son offre de produits frais et développé son service d'achat sur Internet et de livraison. Objectif: reprendre à ses concurrents Asda et Morrison les parts de marché qu'il avait perdues.

Le groupe détient environ 16% de parts du marché, contre 32% pour le leader Tesco. Il a ainsi lancé ce mercredi un nouveau plan de croissance, visant à augmenter son chiffre d'affaires de 3,5 milliards de livres sur les trois prochaines années, en investissant 2,5 milliards sur la période.

Par ailleurs, Sainsbury a récemment repoussé une OPA des fonds d'investissement CVC, Blackstone et Texas Pacific Group, qui le valorisait à 10,1 milliards de livres. Depuis, le fonds du Qatar a acquis 17,4% de son capital, alors que le premier actionnaire du groupe, le Credit Suisse, détient 18,3%.

Le magnat de l'immobilier Robert Tchenguiz a pris quant à lui une participation de 5% et milite en faveur d'une scission du groupe entre la distribution et le parc immobilier. Une stratégie repoussée par Sainsbury. Le groupe, dont le parc immobilier a été évalué à 8,6 milliards de livres, juge "bon de garder la propriété" de ses biens alors qu'il lance son plan de croissance.

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