Coca-Cola, Taillefine, Ferrero mais aussi McDonald's, Casino, Monoprix ou Carrefour ont répondu à l'appel du ministre de la santé, Xavier Bertrand. Dans le cadre de la lutte contre l'obésité, le ministre souhaitait que chacun s'engage par le biais de chartes individuelles. Ce matin, plusieurs industriels et distributeurs vont donc signer des "propositions d'engagement de progrès nutritionnels". Coca-Cola devrait par exemple réduire progressivement le sucre dans ses produits sur les cinq ans à venir et valoriser les petits formats - c'est-à-dire les bouteilles de 15 à 25 centilitres. Le groupe devrait aussi lancer une étude afin d'identifier qui sont les "sur-consommateurs" de boissons sucrées.
Toutefois, il ne s'agit que d'engagements et aucune sanction, en cas de non respect, n'est prévue. Les protestations de l'Ania (asociation nationale des industries de l'alimentaire) qui militait pour une charte par secteur (produits laitiers, chocolateries, boisssons, etc) afin d'éviter un clivage entre grands groupes et petites entreprises n'ont pas été écoutées. "Tout ceci s'est fait dans la précipitation", assurent plusieurs industriels qui ont refusé de signer une charte. Il est certain qu'en pleine campagne électorale, le ministre, porte-parole de Nicolas Sarkozy, a tout intérêt à multiplier les annonces.
Du côté des industriels et des distributeurs, alors que le bénéfice santé est devenu un argument phare de vente, le fait de pouvoir se prévaloir d'un engagement auprès du ministère de la santé sera sûrement un atout. "Ces chartes ne doivent pas se transformer en dispositif commercial", s'inquiétait Jean-René Buisson le président de l'Ania début février lors d'une rencontre avec la presse.
Les géants de l'agroalimentaire s'engagent timidement contre l'obésité
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