Point final de Toyal sur la polémique autour de l'usine de la vallée d'Accous

Le groupe japonais et les autorités locales ont signé un accord définitif sur le développement de l'usine d'Accous, qui entérine le protocole d'accord d'avril 2006. Toyo Aluminium, maison mère de Toyal s'est engagé à investir 6,7 millions d'euros. En contre-partie, les autorités locales prendront en charge la construction d'un nouveau site industriel à proximité.

Jean Lasalle peut se réjouir. Le député des Pyrénées-Atlantique, très médiatisé à la suite de sa grève de la faim spectaculaire en avril 2006, voit sa victoire dans son combat contre Toyal confortée. Une nouvelle convention pour le développement de l'usine du groupe japonais à Accous a en effet été signée ce mardi à Pau, prévoyant la réalisation de 6,7 millions d'euros d'investissements de Toyo Aluminium en vallée d'Aspe.

Alors que le groupe japonais avait finalement accepté de ne pas délocaliser à la suite de la mobilisation du député local, le protocole d'accord signé avec Nicolas Sarkozy -à l'époque ministre de l'Intérieur- avait suscité par la suite des désaccords, notamment en ce qui concerne les modalités financières et le lieu des investissements. En juillet dernier, Toyo Aluminium avait même menacé de revenir sur sa décision de ne pas délocaliser et en avait appeler à Nicolas Sarkozy pour débloquer les négociations sur le projet.

Finalement, un accord a été signé ce mardi par Masao Imasu, patron du groupe Toyo, premier groupe mondial pour la pâte d'aluminium, et par les responsables des collectivités publiques concernées. La convention prévoit le développement de l'usine Toyal sur le site d'Accous au prix d'un déplacement de certaines de ses activités vers un nouvelle plate forme industrielle de 8.000 m2, située à proximité. C'est la communauté des communes de la vallée d'Aspe qui assurera l'aménagement dans un délai de six mois.

Sur le site d'Accous seront notamment installés des bâtiments logistiques et une nouvelle ligne de broyage. L'entreprise Toyal Europe, filiale de Toyo, s'est engagé à créer six postes "équivalent plein temps" dans le cadre de ce projet qu'elle doit mener à bien dans les trois ans.

L'aménagement de la nouvelle zone d'activités proche du site actuel, d'un coût estimé à 1,9 million d'euros, sera pris en charge par l'Etat et le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques à hauteur de 32% chacun, par la communauté des communes pour 20%, et le reste par le Conseil régional d'Aquitaine. La plate-forme ainsi aménagée sera rétrocédée à Toyal pour un montant de 130.000 euros, et devrait abriter notamment les activités de stockage et d'expédition actuellement assurées dans l'usine d'Accous.

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