Renault réduit d'un tiers ses embauches en France en 2007

La marque au losange n'embauchera que 630 personnes (hors filiales) en France en 2007, soit un tiers de moins que l'année précédente. 2006 a été marquée par des difficultés commerciales en Europe qui incitent le constructeur à réduire ses effectifs sur le territoire français et les augmenter à l'échelle mondiale.

Le constructeur automobile prévoit de moins embaucher en France en 2007. Seulement 630 personnes contre 967 en 2006 devraient intégrer l'entreprise (hors filiale), selon les syndicats et la direction, réunis pour un comité central d'entreprise (CCE) consacré aux questions d'emplois.

Renault France, qui comprend également les filiales de la marque au losange, comme ACI au Mans, prévoit 1.500 embauches en 2007, contre 1.800 en 2006. Elles se feront prioritairement au Technocentre de Guyancourt (Yvelines), théâtre de trois suicides en quatre mois, site pour lequel la direction a présenté mi-mars un "plan de soutien aux équipes" prévoyant 110 embauches.

La CGT, qui considère que ces embauches étaient prévues avant la vague de suicides, y voit de "fausses bonnes nouvelles" pour le Technocentre, a indiqué à l'AFP le délégué syndical central de la CGT Renault, Philippe Noël.
Les réductions nettes d'emplois en 2006 ont concerné principalement les ouvriers, puis les employés, techniciens et agents de maîtrise.

Tandis que le nombre de départs programmés pour Renault SAS est compris entre 1.300 et 1.600 cette année. Renault SAS a perdu en 2006 environ un millier d'emplois en France par rapport à 2005, totalisant 43.000 salariés. Dans le même temps, les effectifs du groupe dans le monde ont progressé de 1,8% pour s'établir à près de 129.000 salariés et cette année, quelque 7.500 embauches sont programmées dans le groupe Renault à l'échelle mondiale.

"L'année 2006 a été difficile au plan commercial en Europe", a souligné une porte-parole de la direction. "Depuis 2000, nous avons renouvelé un tiers des effectifs en France, grâce à des embauches massives et un plan de préretraites. La moyenne d'âge est passée de 44 à 42 ans en moyenne. Nous sommes maintenant dans une phase de stabilisation, d'intégration", a-t-elle ajouté.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.