Eric Woerth "pour un rendez-vous régulier sur les salaires"

Le ministre du Budget affirme que le pouvoir d'achat des fonctionnaires n'a pas baissé depuis 2000. Et il met en garde sur les conséquences pour la croissance d'une prolongation de la grève dans les transports.

"La mobilisation sera forte". A l'aube de la journée de grève de la fonction publique, le ministre du Budget, Eric Woerth, interviewé par Le Parisien de ce mardi, ne mésestime pas l'ampleur du mouvement de protestation des fonctionnaires. "Je ne m'en réjouis pas et je sais que les Français commencent à en avoir assez. Le dialogue se poursuit, tous les sujets sont sur la table", déclare-t-il.

Pour autant, il ne craint pas une jonction des mouvements avec celui concernant les régimes spéciaux de retraite. "Les fonctionnaires n'ont pas envie de se mélanger avec d'autres mots d'ordre, je n'ai pas d'inquiétude", dit-il, rappelant que l'Etat a déjà consenti un effort financier pour les fonctionnaires en 2007 qu'il évalue à 3 milliards d'euros.

Il conteste toutefois l'argumentaire des syndicats qui estiment que le pouvoir d'achat a baissé de 6% depuis 2000. Selon ses propres calculs, il a en fait augmenté de 2% par an, "hors augmentation des prix". Le ministre rappelle aussi que les discussions avec les syndicats reprendront le 26 novembre et le 3 décembre sur le pouvoir d'achat. "Je ne serai pas opposé, d'ailleurs, à ce que l'on s'entende sur le principe d'un rendez-vous régulier sur l'évolution des rémunérations", assure-t-il.

Par ailleurs, si la grève dans les transports se poursuit, cela pourrait "évidemment avoir des conséquences" sur la croissance française, a déclaré ce mardi le ministre du Budget, Eric Woerth, sur France Inter. "Quand on décide de ne pas travailler, quand on empêche d'une certaine manière la marchandise de circuler, quand on empêche les gens de se déplacer, évidemment à un moment donné c'est problématique", a-t-il ajouté.

Selon le ministre, qui a repris les propos de Christine Lagarde, ministre de l'Economie, le coût de la grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite a été évaluée à 300-400 millions d'euros pour l'ensemble de l'économie. "On affinera au fil du temps, mais c'est à peu près cela en perte de substance et de richesse", a déclaré Eric Woerth.

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