Le PS rejette l'ouverture au centre tentée par Ségolène Royal

Le bureau national du Parti socialiste a décidé à l'unanimité hier soir de se maintenir partout où le PS était présent au second tour et de favoriser le pluralisme dans les autres cas. Il désavoue ainsi la stratégie électorale de Ségolène Royal.

La situation s'envenime au PS. Alors que Ségolène Royal avait appelé à l'ouverture au centre au lendemain du premier tour des élections législatives, le bureau national du Parti socialiste vient de la désavouer. Hier soir, à l'unanimité, l'instance a rappelé sa position officielle consistant à se maintenir partout où le candidat PS est qualifié pour dimanche prochain et à recommander aux électeurs de favoriser le pluralisme dans les autres cas.

Lundi dernier, Ségolène Royal avait laissé un message téléphonique à François Bayrou. Le fondateur du MoDem n'avait pas répondu afin "d'éviter toute ambiguïté". François Hollande dit ne pas être étonné de la décision de François Bayrou, rappelant sa compagne à l'ordre indirectement.

Bien que quasi-unanime, cette levée de boucliers interne a inspiré un commentaire en forme de pirouette à la présidente de Poitou-Charentes, en campagne hier mardi dans sa région pour soutenir des candidats aux législatives. "Ce serait bien que, de temps en temps, la politique soit simple comme un coup de fil", a-t-elle plaisanté, défendant de nouveau son cavalier seul.

Lundi, l'initiative de Ségolène Royal, qui rejouait là sa stratégie de l'entre-deux tours présidentiels, avait donné l'impression d'un parti à deux têtes: ex-candidate d'un côté et Premier secrétaire de l'autre, contraint à faire de la pédagogie a posteriori sur la ligne officielle du parti. Forte de ses 17 millions de voix au soir du 6 mai, Ségolène Royal "garde une forme de légitimité mais en ce qui concerne la ligne du parti, c'est le Premier secrétaire", a prévenu Pierre Mauroy à son arrivée au Bureau national.

Pour le PS, la TVA sociale servira à financer les cadeaux fiscaux aux classes aisées
Le boulier fiscal à 50%, la réduction des droits de succession et la déduction fiscale des intérêts d'emprunt immobilier, "ces cadeaux fiscaux, d'un montant dépassant 15 milliards d'euros, seront donc financés par une hausse de plusieurs points de TVA", affirme le PS dans un communiqué. Selon le Parti socialiste, c'est donc la majorité des Français qui paiera les cadeaux faits à la minorité la plus fortunée. Cette hausse de la TVA de 4 à 5 points, contrairement à ce que prétend le gouvernement, "n'aura rien de social".

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