Wolfowitz pourrait voir son sort décidé aujourd'hui

Le conseil d'administration de la Banque mondial se réunit de nouveau ce jeudi pour délibérer sur les accusations de népotisme qui pèsent sur son président. Les administrateurs travailleraient à un scénario de sortie pour Paul Wolfowitz.

Le feuilleton Wolfowitz est-il sur le point d'être terminé ? Le conseil d'administration de la Banque mondiale a de nouveau ajourné hier mercredi ses délibérations, remettant à jeudi matin la poursuite de l'examen des accusations de népotisme qui pèsent sur son président Paul Wolfowitz. Selon des sources proches de la Banque, les administrateurs de l'institution multilatérale et Paul Wolfowitz travaillent à la finalisation d'un scénario de sortie permettant au président de démissionner sans perdre totalement la face car la Banque assumerait une partie des responsabilités.

"Les administrateurs du groupe Banque mondiale ont poursuivi leurs délibérations sur les sujets soulevés par le rapport du comité ad hoc et lors de leurs rencontres avec Paul Wolfowitz hier" mardi, a simplement indiqué l'institution multilatérale, dans un communiqué. "Ils poursuivront leurs délibérations demain (jeudi) matin", a-t-elle ajouté.

La Maison Blanche, qui avait jusqu'alors "pleinement" soutenu l'ancien faucon de l'administration Bush, a indiqué mercredi que toutes les hypothèses étaient en discussion. "Il faut trouver un moyen d'avancer et de maintenir l'intégrité de l'institution, et quand vous faites cela, vous discutez de tout", a expliqué le porte-parole de la présidence américaine Tony Snow, affirmant toutefois que l'administration Bush soutenait toujours Paul Wolfowitz. "La Banque est une institution importante. La Banque est plus grande que n'importe quel individu, passé, présent ou à venir", a dit pour sa part un porte-parole du département d'Etat, Tom Casey.

L'ancien architecte de l'invasion de l'Irak, nommé à la tête de la Banque mondiale sur proposition de l'administration américaine, voit ainsi fléchir son principal soutien dans la bataille qui l'oppose aux nations européennes, décidées à en finir rapidement avec cette affaire qui dure depuis plus d'un mois. A bout d'arguments, Paul Wolfowitz avait imploré mardi soir la clémence des 24 administrateurs de l'institution multilatérale et promis de changer des méthodes de gestion.

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